Personnes vivant avec un handicap : Un projet pour « Combler l’Ecart »

Il s’est tenu ce jeudi 22 février 2018 la cérémonie de lancement officiel du projet « Combler l’Ecart II ». Ce projet vise à renforcer les politiques et services inclusifs pour l’égalité des droits des personnes vivant avec un handicap dans 5 pays dont le Burkina Faso.

Environ 1 milliard de personnes vivent avec une forme de handicap, soit 15% de la population mondiale, dont 80% vivent dans des pays en développement. C’est ce qu’indique un rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé datant de 2011.

Le projet Combler l’Ecart est le fruit d’une conjonction entre l’Agence Italienne pour la Coopération au développement, l’Union Européenne, la Coopération Espagnole et l’Etat burkinabè. Il concerne en plus du Burkina Faso, l’Ethiopie, le Soudan, l’Equateur et le Paraguay.

L’objectif global du projet Combler l’Ecart est de contribuer à l’inclusion socio-économique, à l’égalité et à la non-discrimination des personnes vivant avec un handicap dans les pays à faible et moyen taux de revenu. Ainsi, il devrait contribuer à améliorer la vie des personnes vivant avec un handicap auditif, visuel, moteur ou mental.

 Pour le président de la Fédération Burkinabè  des Associations pour la Promotion des Personnes Handicapées (FEBAH) Issa Palenfo, les personnes vivant avec un handicap rencontrent de nombreuses difficultés. « Les personnes vivant avec un handicap font face à des problèmes de communication, d’information, d’adaptation du matériel médico technique », explique-t-il.

Et à la Présidente et représentante de l’Union Nationale des Associations de Femmes Handicapées du Burkina (UNAFEHB) Evelyne Hien Winkoun, de renchérir que la situation de la femme vivant avec un handicap est marquée par une discrimination fondée sur le sexe.

Elle ajoute également que cette discrimination se ressent aussi bien sur le plan législatif que sur le plan socio-économique.

Aussi interpelle-t-elle les autorités au respect et à l’application du droit des personnes vivant avec un handicap en faisant appel à la Convention relative aux droits des personnes handicapées (CDPH). Cette convention stipule en son article 8 que « les Etats parties s’engagent  à prendre des mesures immédiates efficaces et appropriées en vue de sensibiliser l’ensemble de la société». 

L’UNAFEHB invite le gouvernement à plus d’engagement concret, à une clarification des stratégies de renforcement des capacités  et à une facilitation d’accès des femmes handicapées aux services de santé

Par ailleurs la représentante de la ministre de la femme, de la solidarité nationale et de la famille, Yvette Dembélé répond aux doléances évoquées et rassure en ces termes : « le projet combler l’Ecart sera mis en œuvre par l’agence italienne de la coopération, du développement en partenariat avec les institutions nationales et les organisations des personnes vivant avec un handicap (…). Je suis convaincue que nous pouvons créer des services sociaux plus accessibles »

Ce projet vient donc à point nommé pour permettre l’autonomisation physique et financière des  168 094 personnes vivant avec un handicap  au Burkina Faso.

Priscille Jinette BANSE (Stagiaire)

Burkina 24