Arrestation de Nestor Poodassé : La Fédération des Mouvements Panafricains du Burkina demande sa libération

Suite à l’arrestation du président de la Fédération des Mouvements Panafricains du Burkina Faso (FMP/BF )  Nestor Poodassé, les membres de ladite fédération ont  tenu un point de presse ce samedi 11 février 2023 à Ouagadougou, pour dénoncer cet acte. Par la même occasion, ils se sont prononcés sur les intimidations faites à l’encontre des OSC du Burkina Faso.  

Nestor Podassé avait tenu des propos sur la présence des forces étrangères au Burkina Faso, lors d’une émission sur une chaine de télévision, courant les évènements du 30  septembre marquant la chute du pouvoir du président Damiba.

A en croire les membres de la FMP/BF, l’arrestation de leur président est intervenue suite à ces propos. Ainsi donc, sans tarder, les membres de la fédération ont tenu un point de presse ce samedi 11 février 2023, pour exiger sa libération.

« La FMP/BF, ainsi que les structures sœurs panafricaines et révolutionnaires dénoncent et prennent encore l’opinion nationale et internationale à témoin de l’intérêt national et africain bafoué et des projets de déstabilisation des régimes africains par nos colonisateurs et alliés dans le passé historique et le présent politique de nos États.

Par conséquent, des poursuites judiciaires et pénales seront formulées à l’encontre de tous ceux qui de loin ou de près ont participé à ces forfaitures contre notre souveraineté politique et économique dans les tribunaux nationaux et internationaux les prochains jours », menace Koudougou Kassoum, secrétaire général de la FMP/BF.

Il faut noter que les OSC sœurs ont également répondu à l’appel de la FMP/BF, Monique Yeli Kam, du mouvement Naba Wobgo en l’occurrence. Pour elle, il est plus que nécessaire de soutenir la FMP/BF, car ils ont tous la même idéologie, qui relève de l’intérêt national.

« Aujourd’hui, nous faisons face à une épreuve. Et l’épreuve est née dans le cadre de la lutte. Nous avons lutté ensemble pour l’avènement du MPSR2. Et, pendant la lutte, il y a eu des épreuves. Nous avons visé une seule cause, l’intérêt national, et la défense de la souveraineté nationale. Et dans le cadre de cette lutte, il y a eu certainement des écarts, et des personnes qui ont été heurtées. C’est le cas certainement de notre camarade Nestor Poodassé. 

En tant que camarades, nous pouvons comprendre les acteurs de la justice, et certainement les plaignants qui aujourd’hui se sentent visés par quelques actions qui ont pu certainement les heurter. Mais  ce que nous pouvons dire, dans une lutte, il peut avoir effectivement des maladresses, et l’intention du camarade Nestor Poodassé n’était pas du tout de porter atteinte à des vies. Il y a eu peut-être une émotion, un écart de langage, un peu d’excès. C’est le lieu pour nous de préciser les objectifs de la lutte  qui est l’intérêt national », a argué Monique Yeli Kam. 

Pour terminer, la FMP/BF demande à la justice burkinabè d’être plus patriote et panafricaine dans sa démarche vers le droit. Par ailleurs, la FMP/BF  a salué et encouragé la vision du gouvernement de la transition qui travaille sans relâche au retour de la paix et à la souveraineté au Burkina Faso.

Sié Frédéric KAMBOU

Burkina 24