Burkina Faso : « Le besoin en sang est toujours crucial » (Claudine Lougué)

L’Association SOS sang, en collaboration avec le ministère de la santé, a organisé une opération collecte de sang ce mardi 28 juillet 2020. Cette opération vise à appuyer le Centre national de transfusion sanguine (CNTS), dont les stocks en sang sont en souffrance. 

Au Burkina Faso, la saison pluvieuse n’est pas seulement une période agricole. Elle rime également avec plusieurs maladies, en l’occurrence du paludisme qui provoque très souvent le manque de sang chez les personnes malades. Et ce, surtout chez les enfants et les femmes enceintes pendant l’accouchement.

C’est dans cette optique que l’Association SOS sang et le ministère de la santé ont organisé cette collecte de sang avec l’appui du Centre national de transfusion sanguine (CNTS). Environ 100 poches de sang sont attendues de cette opération.

Selon le Pr Claudine Lougué, le besoin en sang est toujours crucial. « Il y a des accidentés de la voie publique et des femmes. Vous savez, la mortalité liée aux accouchements est essentiellement dûe aux hémorragies et il faut du sang pour juguler les effets délétères de cette hémorragie », a fait noter la ministre.

 Elle a également souligné que le sang est « très important » dans l’arsenal thérapeutique pour les malades. « Et ce sang ne suffit pas », a confié Claudine Lougué, qui encourage les donneurs de sang à ne pas abandonner. « Donner ce liquide précieux pour sauver des vies est très important », a-t-elle soutenu. Pour elle, donner son sang, c’est un geste majestueux qui rend utile notre vie sur terre.

A la suite de Claudine Lougué, la directrice générale du CNTS, Alice Kibaré Koummaré, a remercié le ministère pour ce geste. « De mémoire d’homme, c’est une première que le ministère de la santé qui est le premier bénéficiaire de ces produits sanguins organise une collecte de sang », a-t-elle confié. Elle a déploré le fait que son institution ne puisse plus disposer de stock de sécurité de sang.

Le président de SOS sang, Jean Bosco Zoundi, a indiqué que cette opération permettra de pallier au manque du sang que connaissent les formations sanitaires. « Nous n’avons pas de stock. Raison pour laquelle nous devons multiplier la collecte de sang mobile », a-t-il relevé.

Fidèle Compaoré, un agent du ministère, qui a donné son sang a fait savoir qu’il n’est pas à sa première fois. « Plusieurs malades en souffrent à tel point que certains perdent même leur vie. Donc, je me suis dit qu’en faisant ce geste, je peux sauver une vie », a-t-il dit.

Willy SAGBE et Mariam NIGNAN (Stagiaire)

Burkina 24