Niger : Mohamed Bazoum justifie l’arrivée de troupes militaires supplémentaires

Niger – Le président Mohamed Bazoum rencontre ses citoyens à travers une conférence des cadres et ce, en prélude au vote dans quelques jours au Parlement du document de l’accord de coopération militaire entre le Niger et les forces Barkhane et européennes.

Pour convaincre ses concitoyens, le président Mohamed Bazoum a insisté sur les défis sécuritaires avec l’installation des forces Barkhane et européennes dans le nord de la région de Tillabéri.

« Mes militaires sont 12 000 à être dans des opérations. Si à côté, je peux placer 600 à 700 Européens qui ont des hélicoptères et vont travailler avec eux… C’est ça l’esprit de Takuba (…) Nous allons bénéficier de leur armement. Nous allons bénéficier de leurs capacités aussi parce que ce sont des armées d’élite », a expliqué le Président Bazoum pour qui ce partenariat sera à l’avantage des forces de sécurité de son pays.

S’appuyant sur son « engagement » et sa « prérogative constitutionnelle reconnue », le Président Mohamed Bazoum a rappelé que la première souveraineté de son pays est de lui assurer la paix.

Dans quelques jours, l’accord de coopération militaire entre le Niger et Barkhane sera soumis à l’Assemblée nationale qui compte 166 députés dont 79 pour le parti au pouvoir.

Le chef de l’Etat nigérien a annoncé, en présence de de plusieurs partis politiques et des acteurs de la société civile notamment, avoir procédé à la libération des terroristes de Boko Haram pour encourager la paix dans son pays.

Il a par ailleurs révélé avoir dépêché des émissaires à Sokoto et à Birnin Kebbi au Nigeria pour discuter avec les jihadistes de Boko Haram. Selon lui, les négociations ont porté leur fruit : « J’ai parlé avec certains. J’en ai reçu d’autres. Neuf chefs terroristes que j’ai identifiés. Je les ai assaillis. Et on m’a conseillé de libérer des prisonniers que j’ai enlevés de [prison] Koutoukalé que j’ai directement reçus au palais de la présidence de la république. Parce que je cherche la paix. »

Cette démarche a été saluée par la totalité des parties prenantes à cette conférence.

Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU

Burkina24

Source : RFI

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