Prix de la femme policière de l’année : Alizeta Kaboré/Kinda reçoit son prix à New York et est honorée à Ouagadougou

Le 31 août 2022 l’adjudant-chef Alizeta Kaboré/Kinda recevait à New York le prix de la femme policière de l’année des Nations Unies. A son retour au Mali où elle est déployée, le système des Nations Unies au Burkina Faso en plus d’autres femmes de l’armée tous officiant au Mali sous la coupelle de la MINUSMA, lui ont rendu hommage. C’était à l’occasion d’une visioconférence avec pour témoin les Hommes de médias ce mardi 6 septembre 2022 à Ouagadougou. 

Déployée au Mali plus précisément à Ménaka où elle est basée, l’adjudant-chef  Alizeta Kaboré/Kinda a su se démarquer grâce à sa dévotion au travail et à son engagement sur les questions relatives au genre. Cet engagement lui a valu la reconnaissance des Nations Unies à travers son prix de la femme policière de l’année. Un prix qui est composé d’un certificat de reconnaissance et d’un trophée. Des jours après la réception de son prix, elle se remémore son sacre.

« J’étais très heureuse, j’étais vraiment dans la joie de me retrouver aux Nations Unies pour recevoir ce prix. Vraiment ça été une très grande joie pour moi, un sentiment de fierté également qu’ils aient reconnu mon travail que j’ai fait dans la région de Ménaka et à la MINUSMA.  Et aussi un honneur pour mon pays le Burkina Faso, en particulier la police nationale du Burkina qui m’a donné ma chance à participer aux opérations de paix », s’est rappelé l’adjudant-chef  Alizeta Kaboré/Kinda.

Il faut noter que la zone de Ménaka est une zone où la situation sécuritaire est assez délétère. Après l’euphorie de la réception du prix, la lauréate est revenue de façon concrète sur les batailles menées auprès des populations qui lui ont valu sa distinction.

Mise en place d’un projet de confection de sac écologique

Des sensibilisations en passant par les formations auprès des cibles vulnérables en l’occurrence les femmes et les enfants,  l’adjudant-chef  Alizeta Kaboré/Kinda ne s’est pas tourner les pouces. Elle  s’est battu pour la promotion de la paix, mais aussi pour l’émancipation des femmes.

«  Dans le grand nord du Mali quand j’ai été déployée, je me suis attelé à renforcer les capacités des forces de sécurité maliennes de la région dans la promotion et la protection du genre par les formations et les sensibilisations. J’ai également sensibilisé la population notamment les femmes, les enfants et les jeunes filles sur les conséquences des violences sexuelles et sexistes. 

Également, j’ai travaillé avec les jeunes filles et jeunes garçons dans les lycées et collèges pour leur faire comprendre l’importance de la femme dans les forces de sécurité d’abord et susciter leur adhésion dans le futur. J’ai également remarqué que dans le nord, les femmes n’étaient pas indépendantes. 

 Et j’ai eu l’idée de développer un projet de confection de sac écologique qui a permis vraiment aux femmes de subvenir à leur besoin de base quotidienne et de payer la scolarité de leurs enfants ainsi que d’autres frais également », a-t-elle expliqué.

Tout comme la lauréate du prix de la policière de l’année, elles sont nombreuses ces femmes qui sont déployées sur le théâtre des affrontements au Mali par le biais de la MINUSMA. Parmi elles, et ayant pris part à la cérémonie d’hommage, le contrôleur général de police Mamouna Ouédraogo, cheffe adjointe de la Police des Nations Unies (UNPOL) et le lieutenant Véronique Ouoba, point focal chargée du genre dans la région de Gao.

Toutes les deux ont félicité la récipiendaire pour le prix qui fait non seulement honneur à la femme mais aussi au corps qu’elles défendent à savoir l’armée.  De mémoire, le prix de la femme policière de l’année des Nations Unies a été créé en 2011 pour reconnaître les contributions exceptionnelles des femmes policières dans les opérations de paix de l’ONU et pour promouvoir l’autonomisation des femmes.

Aminata Catherine SANOU et Amira SANOU (Stagiaire)

Burkina 24 

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