Cohésion sociale | Rupture collective de jeûne entre Musulmans et Chrétiens !

Des musulmans et chrétiens ont répondu présents à Ouagadougou à l’appel d’un groupe de jeunes à communier ensemble autour d’une rupture collective de jeûne, afin de promouvoir le vivre-ensemble entre les religions. Le vendredi 31 mars 2023, jour spécial chez les musulmans ainsi que chez les Chrétiens, a été choisi pour magnifier cette coexistence sociale entre membres d’une même « famille » appelée Burkina Faso. 

Dans l’optique de promouvoir le vivre-ensemble et la cohésion sociale, une rupture collective de jeûne entre musulmans et chrétiens a été initiée par un groupe de jeunes à Ouagadougou. Cette première édition de la rupture collective a réuni plus d’une centaine de personnes. 

Moumini Koudougou, principal initiateur de cette idée de rupture collective, a fait comprendre que l’objectif principal est « de marquer notre engagement à ce que la paix revienne au Burkina Faso. On veut montrer que malgré les différences entre les peuples, qu’ils continuent de vivre ensemble, de se tolérer ».

Il a indiqué que « cette célébration, c’est aussi un moment de partage. Il y a plusieurs personnes qui n’arrivent pas à subvenir à leurs besoins alimentaires, à se donner un repas normal, donc si on peut leur partager le repas, on va le faire et je pense que c’est pour cet objectif qu’on a voulu que cette organisation soit gratuite et ouverte à tout le monde ». 

Outre ce cadre de partage, Moumini Koudougou a laissé entendre que c’est une occasion de fédérer les différentes religions. À l’écouter, « l’objectif c’est de communier ensemble, que tu sois musulman ou chrétien, pour se rappeler qu’on doit se tolérer les uns les autres malgré nos différences ». Sentiments également partagés par les frères chrétiens. 

Ainsi pour le père Joseph Clochard, missionnaire d’Afrique, « cette rencontre entre musulmans et chrétiens nous est chère dans l’église catholique, parce que nous pensons que nous tous, frères en Dieu, en humanité, nous avons été créés par le même Dieu, nous sommes des frères et il faut qu’on vive en frères et plus que jamais, nous avons besoin de ça ici au Burkina Faso ». 

Raison pour laquelle, a-t-il fait savoir en outre que « nous sommes venus honorer nos amis musulmans qui nous invitent à leur joie de rompre le jeûne, ça c’est quelque chose qui plaît à Dieu ». Pour lui, « Dieu nous a fait différents, c’est pour qu’ensemble on s’apporte les uns les autres, nos joies, nos peines, et qu’on partage, et c’est ce que nous faisons, c’est quelque chose de très beau qui nous remplit de joie ». 

Djemal Saddam El Abdallah SIBA 

Pour Burkina 24