Université Norbert Zongo : L’ANEB organise une marche le 6 mars

L’Association nationale des étudiants burkinabè (ANEB) section de Koudougou a rencontré la presse le mercredi 21 février 2018, pour partager avec elle les réalités dans lesquelles se trouvent les étudiants et les élèves stagiaires  de l’université Norbert Zongo.  

Selon le président de l’ANEB Koudougou Moumouni Zoungrana, l’Université Norbert ZONGO, à l’instar des autres universités, n’échappe pas à cette crise : manque  de salles et inadéquation de celles existantes avec les effectifs actuels.  A titre illustratif, il a cité les promotions 2017-2018 d’histoire et de lettres Modernes qui  avoisinent  chacune deux milles(2000) étudiants  pendant que la plus grande salle de l’université ne peut contenir que mille deux cent cinquante (1250) étudiants.

Sur le plan académique et pédagogique, ce sont les effets pervers des chevauchements qui sévissent dans les différentes UFR, poursuit-il, avec pour corolaire, les taux d’échec de plus en plus grandissants.

 En exemple, il a aussi cité la promotion philosophie 2016 S1 ayant produit douze (12) admis sur cent quatre-vingt-treize (193), étudiants en première session.  Des retards s’observent dans les programmations des sessions de rattrapage. A titre d’exemple, le président de l’ANEB Koudougou a fait ressortir qu’il  note sept (7) mois d’attente en LM S1 promotion 2016. Cette attente des sessions de rattrapage influe directement sur les périodes des réinscriptions qui, du même coup, se font attendre.

 L’autre facteur qui entrave le bon déroulement des activités académiques et pédagogiques repose sur le manque d’enseignants en nombre suffisant et en qualification, ajoute-t-il. Selon toujours Moumouni Zoungrana, au niveau social, c’est la  « clochardisation » des étudiants qui est devenue la règle d’or des autorités. Pour lui, seulement neuf cent  quinze (915) étudiants sont admis dans les cités universitaires et cent soixante-cinq(165) ne sont toujours pas logés.

Pour ce qui est de la restauration, la situation est plus que  « catastrophique » avec seulement huit mille cents (8 100) plats servis (déjeuner et diner y compris) pour une population estudiantine et d’élèves stagiaires estimée à plus de vingt-cinq milles (25.000) étudiants, soit un plat pour plus de trois (03) étudiants par jour. Conséquence : des rangs se forment au  restaurant universitaire à partir de 6h30 pour le déjeuner et 15h pour le diner pour des services qui débutent respectivement à 10h, 11h et 18h suivant le calendrier des prestataires.

Au regard de la situation,  la section dit avoir entrepris des démarches dans le souci d’améliorer les conditions de vie et d’étude des étudiants. A cet effet, le 27 janvier 2018,  s’est tenue une assemblée générale extraordinaire lors de laquelle les étudiants ont analysé la situation et adopté une plateforme revendicative (PFR)  et une plateforme minimale d’action (PMA) qui synthétisent les préoccupations urgentes des étudiants. Ces documents ont été déposés au niveau des différentes administrations universitaires (à la présidence et au CROUK) les 29 et le 31 janvier. Le 8 février 2018, ils ont  été reçus en audience par la présidence autour de leur plateforme mais celle-ci n’a pas pris  engagement quant à la résolution des problèmes posés.

Pour ce qui est du Centre régional des œuvres Universitaires de Koudougou (CROUK), ils n’ont pas pu obtenir, jusque-là, une audience malgré l’urgence de la situation et de leurs multiples sollicitations.

Pour le président de l’ANEB Koudougou, face à cette situation, une marche suivie de sit-in au Centre Régional des œuvres universitaires de Koudougou (CROUK) sera organisée le 6 mars 2018 à partir de 8H pour exiger la satisfaction de leur plateforme minimale d’action.

Michel YAMEOGO

Pour Burkina24