Massacre d’une école au Cameroun: L’armée annonce avoir neutralisé le chef du commando

Fin Octobre 2020, un groupe armé après avoir fait irruption dans un collège privé de Kumba dans la région du Sud-Ouest anglophone, ont tué sept (07)  écoliers mettant tout le pays en émoi. Yaoundé avait accusé des indépendantistes anglophones d’être responsables de cette descente punitive.

Dans un communiqué du ministère de la Défense du Cameroun, il est rapporté que les forces armées camerounaises ont conduit « une importante opération de ratissage » dans les environs du village de Balangui, suite à des renseignements fournis par la population locale. Des échanges de tirs entre un groupe séparatiste et les militaires camerounais ont fait, selon le bilan des autorités, cinq rebelles tués et plusieurs blessés et en fuite.

Le communiqué annonce par ailleurs la neutralisation du chef d’un groupe armé indépendantiste à la tête du commando qui a attaqué l’école de Kumba et tué sept (07) élèves le 24 Octobre 2020. Il s’agit du « Général Above The Law » (Ndlr : Au-dessus de la loi). Les forces armées avaient annoncé peu de temps après cette attaque avoir tué certains responsables de l’attaque.

Le capitaine de vaisseau Cyrille Atonfack Guémo, porte-parole du ministère de la Défense, a expliqué à RFI qu’« il s’agissait d’un groupe d’une dizaine d’assaillants qui ont été progressivement neutralisés. Le dernier en date, le dénommé Général Above The Law en était le chef. »

Pour Elie Smith, journaliste et analyste spécialiste de la crise au Cameroun, les renseignements fournis par les populations dans la zone anglophone aux militaires sous l’autorité de Yaoundé traduisent le ras-le-bol de ces derniers qui se sentent désormais pris en otages par les groupes sécessionnistes. Il faut alors selon lui, se convaincre de l’essoufflement de la crise anglophone même si, précise-t-il, les problèmes de fond demeurent.

« Il y a un certain changement de dynamique sur le terrain parce qu’au début, c’était un conflit idéologique. Et ceux qui avaient pris les armes, ne kidnappaient pas, ne terrorisaient pas leur propre population. La majorité n’est même plus indépendantiste mais ce sont des bandits, et ça entraîne la population anglophone qu’ils prétendaient défendre à se retourner contre eux. La population commence à donner des informations aux forces de sécurité ou coopère avec l’armée camerounaise. Voilà pourquoi l’armée est en train d’avoir des succès sur le terrain », a justifié le journaliste et analyste Elie Smith.

Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU

Burkina24

Source : RFI