Le retrait de l’armée française du Burkina Faso salué par des manifestants à Ouagadougou

Des milliers de Burkinabè ont manifesté leur soutien à la Transition dirigée par le Capitaine Ibrahim Traoré lors d’un meeting tenu ce samedi 28 janvier 2023 à la place de la nation de Ouagadougou. Les manifestant ont salué le départ de la base française du Burkina Faso et appelle à défendre la transition des attaques internes et externes.

Un podium géant dressé à la place de la nation de Ouagadougou ce samedi matin. Une installation sonore consistante, et des manifestants étoffés de drapeau, sifflets et autres accessoires de fanfare symphonique dès 8heures. Là, tout était déjà fin prêt pour entamer cette bouillante matinée de soutien à la transition burkinabè qui a mobilisation des milliers de manifestants.

Il s’agit de soutenir la transition ainsi que les grandes décisions des autorités burkinabè. En toile de fond, c’est la décision de retrait de la base Sabre de l’armée française qui est saluée et acclamée. Cette manifestation voulue par des organisations de la société civile se veut également le lieu de soutien aux forces combattantes du Burkina Faso sur le terrain de lutte contre contre l’insécurité.

Organisations de la société civile, commerçants, religieux, etc.. ont répondu présents pour donner un message de soutien à la transition burkinabè, soutenir la position des autorités dans les choix de coopérations, notamment dans la lutte contre le terrorisme. D’ailleurs, cette mobilisation se tient simultanément dans beaucoup de villes du Burkina Faso.

« Ce meeting est pour nous, le lieu de s’encourager mutuellement et de se féliciter pour cette lutte qui donne espoir. Grace à son Excellence le camarade Capitaine Traoré et le peuple vaillant du Burkina Faso, nous avons pu mettre l’armée française dehors. Nous ne sommes esclaves de personne. 

C’est une décision courageuse que nous soutenons. La lutte est encore rude mais la volonté démontrée de notre gouvernement de transition nous rassure une fois de plus que nous allons gagner la guerre. Nous devons soutenir à tout prix notre transition de toute attaque interne et externe. C’est notre transition, c’est la transition du peuple », a lancé Gislain Dabiré au nom des manifestants.

La suspension de Radio France Internationale (RFI), le départ de l’ambassadeur français Luc Hallade, sont également des décisions saluées par les manifestants. « La mobilisation de ce matin est une mobilisation pacifique, patriotique, et sincère pour soutenir les grandes actions de la transition. Premièrement, ils ont renvoyé RFI, ils ont renvoyé Luc Hallade, l’ambassadeur français qui n’arrivait pas à maintenir des relations amicales avec le peuple burkinabè, dernièrement, ils ont décidé de renvoyer l’armée française.

Nous sommes dans une guerre depuis 7 ans, on cherche des solutions mais ils (les militaires français) sont là on ne sait pas ce qu’ils font. Nous avons demandé leur départ, et le gouvernement nous a soutenus à ce niveau en disant que l’armée française a un mois pour quitter. Macron demande des justifications, on est un pays et non une région de la France, on n’a pas besoin de justifier.  

On n’a pas de problème avec les citoyens français mais c’est la politique que la France mène. Nous avons décidé de nous libérer, d’être libres », a déclaré Alpha Sebgo, secrétaire général du Collectif des Leaders Panafricain, association membre de l’organisation du meeting.

Akim KY

Burkina 24