Ouagadougou : Un réseau de trafiquants d’explosifs démantelé

La cellule économique et financière de la section de recherches de la 3^e légion de la Gendarmerie nationale a présenté, ce mercredi 25 septembre 2024, un réseau de présumés malfaiteurs démantelés dans la nuit du 11 au 12 septembre 2024. Ces présumés bandits sont poursuivis pour détention illégale d’arme de guerre et de munitions, de production, stockage et écoulement d’explosifs. 

À quelques fois le malheur est bon dit-on. Tout est parti d’une chute où un des présumés malfaiteurs sur son engin tentait de rejoindre leur lieu de rencontre. Mais dommage pour lui c’était devant le domicile d’une autorité de la place où il est tombé. Les éléments de sécurité devant le domicile de cette autorité en voulant lui porter assistance, ils ont remarqué la présence d’un pistolet muni de munitions de guerre et d’un sac contenant des explosifs qui traînaient au sol sur les lieux.

« S’étant rendu compte que les éléments de sécurité ont vu les objets suspects qui étaient en sa possession, il a tenté de prendre la poudre d’escampette mais fut vite rattrapé par lesdits agents après une course-poursuite. Son interpellation a permis l’arrestation de deux de ses acolytes qui émettaient des appels incessants pour prendre de ses nouvelles. Le second disposait d’un sac contenant du cannabis. Quant au troisième, il avait prêté sa moto de bonne foi au premier pour une course selon lui », a expliqué l’adjudant-chef Aimé Yaméogo, chef de la cellule économique et financière de la section de recherches de la 3^e légion de la Gendarmerie nationale.

Selon l’adjudant-chef Aimé Yaméogo, les indices ci-dessus révélés laissent présager des faits d’association de malfaiteurs, d’actes de grand banditisme, de détention illégale d’arme à feu, de munitions de guerre et d’explosifs.

« Les investigations ouvertes immédiatement ont conduit à l’arrestation de deux autres complices. Le premier serait le prêteur de l’arme à feu pour des opérations de braquage. Celle-ci serait louée 30 000 FCFA la nuit. Le second est celui qui a transmis à l’emprunteur d’arme le sac contenant des explosifs et ce, sur instructions d’une tierce personne actuellement en fuite », a-t-il ajouté.

Au total, ce sont 10 personnes qui ont été interpellées à l’issue des enquêtes. Les investigations ont permis également de saisir un pistolet automatique de marque CANNIK ,02 chargeurs garnis 20 munitions de 9,19 mm, 03 engins à deux roues retrouvées, 06 munitions de 7,65 mm ,150 grammes de cannabis, un sac contenant 352 charges explosives, 618 détonateurs, un rouleau de 300 mètres de cordon détonnant de couleur bleue, rouleau de 50 mètres de cordon détonnant de couleur rouge, 21 porte-fil de 250 mètres de cordon détonnant déjà utilisés, 14 barres de zinc, 03 bidons de 30 litres d’acide sulfurique chacun, 03 bidons de 30 litres d’acide sulfurique chacun, 01 sac contenant du cyanure, 02 faux billets en coupure de 100 dollars US ,10 batteries pour motos, 20 boites de produits pneumatiques. La valeur numéraire des explosifs est estimée à environ 4.000.000 FCFA.

Sur le pistolet, les enquêteurs ont révélé que les bandits ont obtenu cette arme après avoir cambriolé un agent au cours d’une de leurs opérations. Le lieutenant Justin Bagré commandant de la section de recherches a saisi l’occasion pour lancer un appel aux FDS en particulier et à tous les citoyens en général.

« Il faut prendre beaucoup de précautions lorsque vous avez une arme avec vous dans un véhicule. Ce n’est pas seulement l’armement. Tout ce que vous avez comme matériels de valeur, lorsque vous descendez de vos véhicules emportez-les même si c’est pour une minute », a-t-il conseillé.