Déclaration de politique Générale du Premier Ministre Luc Adolphe TIAO à l’Assemblée: les points saillants.

Le Premier Ministre Luc Adolphe TIAO a sacrifié au rituel, la traditionnelle Déclaration de Politique Générale (DPG). Cet exercice auquel il s’est livré est le neuvième du genre, présenté par un Premier ministre sous la IVe République  et  son tout premier en tant que sixième Premier Ministre de cette quatrième République.

Dans sa déclaration de Politique Générale, Son Excellence Luc Adolphe TIAO a abordé des questions relatives au renforcement de la gouvernance, au renforcement des piliers de la croissance, à la consolidation de l’investissement humain, à l’intégration des thématiques émergentes dans les stratégies de développement et, au renforcement de la coopération internationale. Ainsi, dans le développement de ces grands axes de sa Déclaration de politique Générale, il ressort ce qui suit.

Renforcement de la gouvernance

Luc Adolphe TIAO a annoncé d’importantes réformes dans le domaine de la justice. La création d’un tribunal des conflits et la relecture du code pénal font partie de ces réformes. Relativement à la décentralisation, de nombreux défis restent à relever après deux décennies de mise en oeuvre, et le gouvernement compte améliorer le cadre institutionnel et légal du processus. Sur la question de la Sécurité Publique, le gouvernement envisage l’introduction de la vidéo protection à Ouaga et à Bobo.

Au sujet de la grande muette, des états généraux seront envisagés les années à venir et aideront à des réformes, a annoncé le Premier Ministre. Pour ce qui est du domaine des médias, le gouvernement veut constitutionnaliser le Conseil Supérieur de la Communication.

Renforcement des piliers de la croissance

En ce qui concerne le secteur Agricole, pour le Premier Ministre, il est urgent de résoudre la question du foncier rural, la spéculation foncière devenant une source de préoccupations dans le pays.  Luc Adolphe TIAO affirme par ailleurs qu’ « Il nous faut résolument engager la révolution verte ».

Dans le secteur minier, selon le Premier ministre, la mise en œuvre prochaine du projet Tambao (manganèse), va renforcer le secteur déjà en plein essor. Au même moment, dans le secteur de l’énergie, la mise en oeuvre de la centrale de Komsilga, annoncée au plus tard pour le 31 décembre 2011 contribuera à sécuriser l’approvisionnement du pays. En matière de Recherches scientifiques, le gouvernement compte intensifier la recherche sur les OGM d’ici à 2015, tout en renforçant le régime de biosécurité.

Inciter la diaspora et canaliser les flux financiers vers des investissements productifs ainsi que le transfert de connaissances, c’est aussi une des ambitions du gouvernement dont le premier responsable a annoncé pour bientôt, l’ouverture d’ une deuxième usine de production de ciment à Noumoundara, à 25 km de Bobo

 Consolidation de l’investissement humain

L’Enseignement Supérieur traverse beaucoup de difficultés ces derniers temps, d’où la mise sur pieds d’un comité ad hoc de haut niveau pour faire le diagnostic complet des universités burkinabè dans les semaines à venir, avec la ferme intention du gouvernement de réduire de 75% le nombre de diplômés sans emplois, à moyen terme. A cet effet, une ligne de crédit de 10 milliards de FCFA est inscrite dans le budget 2012 pour la création d’emplois.

L’intégration des thématiques émergentes dans les stratégies de développement.

Dans le domaine de la protection sociale, le gouvernement entend mettre en place un système national d’assurance maladie dans les 3 années à venir. Par ailleurs, la mise en œuvre de la politique nationale genre, adoptée en 2009, constitue une ambition gouvernementale. La question de l’urbanisation préoccupe également le gouvernement qui s’apprête à faire face aux nombreux défis y liés, notamment l’accélération du taux d’urbanisation.