OuagaVox : Ce que les Ouagalais pensent des coupures d’électricité

Il y a deux semaines de cela, la Société Nationale d’électricité du Burkina (Sonabel) a publié un communiqué de presse pour expliquer les nombreuses coupures d’électricité qui surviennent ces derniers jours dans le pays. Problèmes techniques et intempéries étaient les deux raisons invoquées par le fournisseur. A Ouagadougou, les habitants ont pu dénombrer près de quatre coupures quotidiennes. L’équipe de OuagaVox a interrogé quelques commerçants ouagalais sur ces pannes d’électricité.

A l’heure actuelle, les Ouagalais sont unanimes sur la question : ils en ont ras-le-bol des coupures d’électricité. Qu’elles aient lieu le matin, le soir ou la nuit, elles dérangent tant les foyers que les entreprises.

Dans le milieu professionnel, le premier souci lorsque survient une panne, c’est que les sociétés dépourvues de groupe électrogène sont bloquées. Impossible de continuer à travailler.

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Un autre problème, davantage vicieux, s’impose : l’endommagement du matériel de travail. « On a des machines qui sont inutilisables après certaines coupures », se plaint un responsable de cyber-café. La Sonabel propose certes de rembourser ces appareils. Néanmoins, le fournisseur d’électricité impose au plaignant de remplir une déclaration de sinistre formulée par écrit et transmise « dans un délai de 72 heures suite à la panne ». Un processus incommode que peu de plaignants engagent.

Une année comme les autres ?

Il suffit de remonter le temps pour constater que cette année n’est, en fait, pas exceptionnelle. En 2012 et avant, les villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso souffraient déjà de pannes d’électricité intempestives.

En écoutant les plaintes des commerçants ouagalais, l’on ressent d’ailleurs la lassitude. Celle-ci est à l’image de cette phrase, d’un tenancier d’une boutique : « Chaque fois, ça se répète. »

Delphine Wilputte

Pour Burkina 24