Insécurité au Burkina : « La lutte armée n’est pas suffisante » (Bruce Emmanuel Sawadogo)

La Cellule Régionale de Prévention de la Radicalisation et de l’Extrémisme Violent au Sahel (CellRad) a tenu sa deuxième session ordinaire du 13 au 14 mai 2020. Il s’est agit pour les 15 membres de la cellule de procéder à une validation du plan  d’action triennal. La rencontre de 48 heures a permis l’adoption du plan d’action annuel.

Mise en place en février dernier, la CellRad est un outil d’aide à la décision, d’alerte et de veille permanente. Et pour bien exécuter les taches qui leur incombent, les membres de cette cellule se sont réunis deux jours durant pour profiler les plans d’action de l’antenne nationale de  cette structure rattachée au G5 Sahel.

Pour le chef d’antenne de la CellRad, Bruce Emmanuel Sawadogo, « la lutte armée n’est pas suffisante pour contrer le phénomène du terrorisme dans notre pays ». Il est urgent alors de trouver d’autres voies et moyens pour faire face à cette situation. La CellRad s’est dotée aussi d’un règlement intérieur. La cellule entend s’étendre sur l’ensemble des 45 provinces du Burkina.

« Ce qui nous reste à faire, c’est d’aller au charbon », a laissé entendre le chef d’antenne.  Ainsi, pour ce qui est des actions à venir, la CellRad va rencontrer l’ensemble de ses partenaires afin de commencer à  mener les activités sur le terrain. « Toutes les activités qu’on peut mener par nos propres ressources intellectuelles, nous allons les mener tout de suite », a indiqué Bruce Emmanuel Sawadogo

Dans le plan d’action, il y a, entre autres, la mise en place d’un système d’alerte précoce, la sensibilisation des populations et la déconstruction des discours haineux. Les membres de la CellRad sont composés essentiellement des Organisations de la Société Civile (OSC), des organisations religieuses, des chefferies traditionnelles et des experts.

Basile SAMA

Burkina 24