Santé sexuelle et reproductive : Des journalistes outillés sur l’avortement sécurisé
L’Association des Journalistes et Communicateurs en Population et Développement (AJCPD) a initié une session de formation à l’endroit des professionnels des médias sur les questions liées à l’avortement sécurisé. L’objectif recherché est d’outiller les journalistes sur les enjeux et les conséquences économiques et sanitaires. Du 5 au 7 octobre 2021, 18 hommes et femmes de média venus des 13 régions du Burkina ont été réunis à Ouagadougou.
330 décès pour 100 000 naissances vivantes en 2015, c’est le ratio que présente le Burkina Faso. Parmi les causes de cette mortalité, on trouve les conséquences et complications dues à un avortement non-sécurisé. Face à cette situation, des moyens doivent être consentis afin d’œuvrer à une baisse de ce ratio.
Fort heureusement, des instruments comme le protocole de Maputo existent afin de protéger la santé des femmes. Ledit protocole stipule que les droits reproductifs des femmes doivent être protégés en autorisant l’avortement médical dans les cas d’agression sexuelle, de viol, d’inceste, et lorsque la poursuite de la grossesse met en danger la santé mentale et physique de la mère ou la vie de la mère ou du fœtus.
« Le protocole ne fait pas l’apologie de l’avortement »
Cependant, le contexte social et certaines considérations rendent difficile l’application de ce protocole. L’AJCPD à travers la présente session de formation veut ainsi outiller les professionnels des médias sur les enjeux et les conséquences économiques et sanitaires de l’avortement sécurisé. Il faut noter que « le protocole ne fait pas l’apologie de l’avortement« , selon les communicateurs. Il vient pour protéger les femmes lors de certaines situations.
En effet, une bonne partie des avortements sont faits de manière clandestine. Faites par des tradipraticiens ou par l’autoavortement, ces cas présentent de graves conséquences sur le plan médical ou psychologique. Dans ces circonstances, le recours aux services de santé est préconisé pour éviter les conséquences et les complications d’un avortement clandestin qui peuvent être mortelles pour la mère.
Par cette session de formation, le but ultime est de relever ces défis à travers la diffusion de la bonne information basée sur des faits probants. Il faut noter que la formation se tient avec le partenariat de Planned Parenthood Global (PPG) et l’équipe de PRB.
Burkina 24
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