CERFI : Le bien-fondé de l’impôt et de la « Zakat » enseigné à la communauté musulmane

A l’initiative du rectorat du Cercle d’études, de recherches et de formation islamique (CERFI), il a été organisé le dimanche 23 octobre 2022 à Ouagadougou une conférence autour du thème « Foi islamique et civisme fiscal ».

Parler de « Foi islamique et civisme fiscal » revient à parler de l’impôt et de la « Zakat ». A cet effet, Daouda Kirakoya, Directeur général (DG) des impôts et Lassané Sakandé, DG de la « Zakat house » ont été invités à donner une communication sur lesdits termes.

Le Directeur général des impôts a d’emblée défini la fiscalité et le civisme fiscal. Il a ensuite donné les fondements de l’impôt.

Prélevé à la source, de façon spontanée ou ordonnée, l’impôt, des dires de Daouda Kirakoya, est obligatoire pour tous citoyens ; et permet, au travers de la construction d’infrastructures sociale et économique, entre autres, de contribuer au bon fonctionnement de l’État et donc au développement du Burkina Faso.

Lassané Sakandé, qui a également commencé par présenter la « Zakat house », a fait remarquer que si l’Etat a donné le pouvoir au percepteur de l’impôt, par le biais des lois, de contraindre le contribuable à s’acquitter de son dû, à leur niveau, la « Zakat », même si elle est obligatoire, la contrainte est plus morale et est fonction de la crainte que l’on a du Tout-Puissant « Allah ».

Les deux conférenciers ont, somme toute, laissé entendre que si tous les contribuables de façon générale et les musulmans en particulier payaient effectivement et honnêtement l’impôt et/ou la « Zakat », l’État se porterait mieux ainsi que la communauté musulmane.

Les échanges ont entre autres permis de faire comprendre que même si l’impôt et la « Zakat » ont des similarités, ils n’ont aucunement les mêmes finalités. Par conséquent, le musulman burkinabè se doit de payer les deux pour être en règle à la fois vis-à-vis de l’État et de Dieu.

Tambi Serge Pacôme ZONGO

Burkina 24