Conséquence de l’abandon des sites miniers et d’orpaillage : Le gouvernement promet des solutions

Ce 14 mars 2023, à l’Assemblée Législative de Transition (ALT) s’est tenue une séance plénière portant questions orales sur le rapport de la commission d’évaluation des capacités du génie militaire dans le cadre de la prise en charge des projets routiers en cours dans les zones rouges et sur les conséquences de l’abandon des sites miniers et d’orpaillage du fait de l’insécurité. C’est le député Youssouf Ouédraogo qui a été l’auteur de cette dernière question avec débat sur les conséquences de l’abandon des sites miniers et d’orpaillage du fait de l’insécurité adressée au ministre chargé des mines et des carrières, Simon Pierre Boussim. 

« En février 2023, 43 sites d’orpaillage ont été fermés dans la région de la Boucle du Mouhoun, et bien avant en juin 2021, le gouverneur de la région du Sahel a ordonné par arrêté la fermeture de tous les sites d’orpaillage sur son ressort territorial », tel est le bilan dressé par le ministre Simon Pierre Boussim, ministre de l’Énergie, des Mines et des carrières.

Ces fermetures des sites, faut-il le préciser, est dû à l’insécurité qui sévit dans ces régions du pays. Ce qui n’est pas sans conséquences. Le ministre Simon Pierre Boussim a d’ailleurs fait savoir que « les conséquences de la fermeture ou l’abandon des sites miniers et d’orpaillage du fait de l’insécurité générale aggravée par le terrorisme se situent à plusieurs niveaux ».

Le ministre à propos des conséquences a fait noter : « la baisse de la production minière (la production d’or est de  57, 675 tonnes au 31 décembre 2022 contre 66,858 tonnes à la même période en 2021, soit une baisse de 13,73 ; la baisse des recettes au profit de l’État et des collectivités territoriales ; la réduction/perte des emplois du secteur miniers; la réduction des revenus des ménages; la réduction de la création de chaînes de valeur; l’occupation et l’exploitation des sites abandonnés par des groupes armés terroristes; le risque d’augmentation du grand banditisme et du ralliement des acteurs (exploitants miniers artisanaux) aux groupes armés terroristes ».

Qu’à cela ne tienne, le ministre a néanmoins précisé que son département compte renverser la tendance. En effet selon le ministre Simon Pierre Boussim, des réflexions ont été menées par son département pour juguler les effets de la crise sécuritaire et des réformes/mesures ont été proposées.

À l’en croire, il s’agit entre autres « de projets de textes de réformes du secteur minier, notamment ceux en lien avec la sécurisation des sites miniers qui sont en cours d’adoption; de l’élaboration d’un document des réformes du secteur minier artisanal; de la mise en place d’une brigade de sécurisation des sites miniers, etc. »

Pour terminer, il a rassuré que le gouvernement a clairement fait de la sécurisation du territoire sa priorité stratégique. L’amélioration de la sécurité étant, selon le ministre de l’Énergie, des Mines et des carrières, essentielle pour garantir un environnement propice à l’exploitation du riche potentiel minier du pays.

Hamadou OUEDRAOGO 

Burkina 24