Réalisation de travaux routiers en zones rouges : Le Génie militaire a besoin de plus de 54 milliards de F CFA

publicite

Ce mardi 14 mars 2023, le ministre des infrastructures et du désenclavement a été convoqué pour répondre à la question orale avec débat portant sur le rapport de la commission d’évaluation des capacités du Génie militaire dans le cadre de la prise en charge des projets routiers en cours dans les zones rouges. Finalement, c’est le ministre en charge de la défense, le Colonel-Major Kassoum Coulibaly se sentant plus concerné par cette question qui y a répondu. C’est le député Harold Thiombiano qui est l’auteur de cette question orale. 

La suite après cette publicité

« Le génie militaire est à cheval entre des missions, le combat et la réalisation de travaux », a d’emblée fait savoir le Colonel-Major Kassoum Coulibaly, ministre de la Défense et des anciens Combattants. Mais en ce qui concerne les capacités du génie militaire à réaliser les travaux actuellement, le ministre y va sans ambiguïté : « on peut noter que le parc d’engins du Génie est relativement modeste.

De plus, ce matériel est utilisé à la fois pour les travaux routiers et les travaux de protection et fortifications des camps militaires. Quant au personnel technique, notamment les conducteurs, leur effectif est suffisant par rapport au nombre d’engins disponibles, à condition que certains d’entre eux ne soient pas déployés à d’autres tâches ». C’est ainsi que le ministre a entre autres dépeint la capacité du génie en matière de travaux routiers.

Le député Harold Thiombiano

Aussi, au regard de ce qui précède, il a estimé que « le Génie militaire peut-être déployé sur seulement deux chantiers de faible envergure pour des routes en terre. Son matériel est juste suffisant pour les travaux au profit des Forces Armées Nationales ». 

Il conclut sur la question en indiquant « qu’actuellement, le Génie Militaire ne dispose d’aucun équipement permettant de réaliser le revêtement de chaussée à base de bitume ».

Les députés à l’ALT

Pour « capaciter » le Génie Militaire afin qu’il puisse bien réaliser des travaux routiers de grandes envergure, il ne faudra pas moins de 3 ans, a estimé le Colonel-Major Kassoum Coulibaly. Et pour cela, il faut selon lui, une implication budgétaire conséquente.

À l’entendre, « l’ensemble des investissements à réaliser (pour que le Génie puisse reprendre les projets en cours dans les zones rouges, NDLR) avaient été estimés en 2022 à plus de 54 milliards ». 

Pour terminer, le ministre a appelé à réfléchir sur les priorités actuelles. « Compte tenu des priorités, si on doit former des militaires pour faire des routes au lieu de faire du déminage ou des fortifications pendant que des entreprises civiles peuvent le faire, il y a matière à réfléchir », a-t-il indiqué pour terminer.

Hamadou OUEDRAOGO 

Burkina 24 

❤️ Invitation

Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Burkina 24 Suivre la chaine


Restez connectés pour toutes les dernières informations !

publicite


publicite

Articles similaires

Un commentaire

  1. Les entreprises civiles peuvent le faire mais elles le feront mal; c’est la le probleme

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page
×