Bien-être des adolescent-e-s et jeunes : Conclave à Ouagadougou pour s’approprier l’engagement AOC pris par le Burkina Faso à Brazzaville

Le groupe de plaidoyer PAR/DSSR à travers SOS Jeunesse et Défis a organisé le jeudi 12 décembre 2024, à Ouagadougou, un atelier de diffusion et d’appropriation de l’engagement AOC auprès des parties prenantes.

L’engagement de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (AOC) est un engagement politique de 25 pays de ces deux régions d’Afrique qui ont promis d’investir dans l’éducation et la santé de leurs adolescent-e-s et jeunes pour leur épanouissement et leur bien-être.  

Cet atelier qui a réuni des directions centrales et techniques des ministères en charge de la jeunesse, de l’éducation, la santé, l’action humanitaire, la justice, des organisations onusiennes, des ONG internationales et nationales, des mouvements et organisations de jeunes et des jeunes avait pour objectif de partager et d’échanger sur l’engagement AOC dont le Burkina Faso a souscrit en avril 2023 à Kintélé au Congo Brazzaville. 

Il a été soutenu financièrement par MdM France mission du Burkina Faso. De ces engagements, l’on note des engagements avec échéance pour 2027 et d’autres pour 2032. D’ici 2027 :

1/des politiques qui protègent les droits à la santé et à l’éducation des adolescents, filles et garçons, et des jeunes femmes et hommes, et qui intègrent des programmes complets d’éducation, d’information et des services de santé reproductive pour les jeunes scolarisés et non scolarisés, sont en place.

2/ 50% des écoles et 100% des instituts de formation des enseignants mettent en œuvre des programmes complets d’éducation et d’information par des éducateurs formés.

3/ 75 % des formations sanitaires fournissent des services de soins de santé sexuelle et reproductive adaptés aux adolescents et aux jeunes, y compris pour la planification familiale, l’information et l’éducation par des prestataires de soins de santé formés.

4/ des politiques et des stratégies multisectorielles basées sur des évidences sont en place et mises en œuvre pour lutter contre la violence basée sur le genre, y compris en milieu scolaire et dans des contextes humanitaires complexes.

Lire aussi ⇒ Droits en santé sexuelle et reproductive : SOS Jeunesse et Défis outille 20 jeunes pour une participation inclusive

5/ 100 % des pays augmentent les ressources nationales pour la mise en œuvre de programmes et de services d’éducation et d’information sur la santé sexuelle et génésique destinés aux jeunes scolarisés et non scolarisés. D’ici 2032 :

6/ les disparités entre les sexes dans l’éducation sont réduites de 50 % dans l’enseignement de base et secondaire.

7/ les grossesses précoces et non intentionnelles sont réduites de 50 %.

8/ la violence basée sur le genre et les pratiques néfastes, notamment le mariage précoce, le mariage d’enfants et le mariage forcé, ainsi que les mutilations génitales féminines, sont réduites de 50 %.

9/ les nouvelles infections par le VIH/SIDA chez les adolescent-e-s et les jeunes âgés de 10 à 24 ans sont éliminées.

« Avec l’appui de nos partenaires, nous avons rédigé des documents pédagogiques en lien avec l’éducation à la vie familiale. Nous avons formé des enseignants dans certaines régions. Nous avons aussi développé d’autres initiatives en lien avec la mise en œuvre de l’éducation à la vie familiale », a souligné Monsieur KABORE Madi de la Direction en charge de la qualité de l’Éducation. 

Toutefois, il a soulevé quelques difficultés qui pourraient entraver sa mise en œuvre. Des difficultés citées, on note la formation des acteurs. Il a ajouté qu’un bon nombre d’enseignants a été formé mais la grande majorité est en attente à cette innovation pédagogique porteuse. 

Selon le Dr Sylvianne TAPSOBA de la Direction de la Santé de la Famille, le souhait est que les parties prenantes s’engagent davantage à accompagner le Burkina Faso pour l’atteinte des objectifs de l’engagement AOC.