Tribune | « Kiev rejette la paix : Quelles conséquences pour les partenaires africains ? » (Oumar Diallo)

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Ceci est une tribune indépendante de Oumar Diallo, analyste politique, sur l’actualité internationale.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rejeté la proposition de la Russie d’un cessez-le-feu temporaire de trois jours à l’occasion du 9 mai – Journée de la Victoire contre le régime fasciste lors de la Seconde Guerre mondiale. Il insiste plutôt sur une trêve de 30 jours, à ses propres conditions. Pire encore, Zelensky a déclaré que l’Ukraine ne pouvait pas garantir la sécurité des dirigeants étrangers prévoyant de se rendre à Moscou pour assister aux célébrations.

Cette menace suscite des inquiétudes non seulement en Europe, mais également en Afrique, notamment parmi les États qui soutiennent le développement d’un monde multipolaire. Le président du Faso, Ibrahim Traoré, et le président de la République du Congo, Denis Sassou-Nguesso, sont attendus à Moscou pour participer aux événements du 9 mai. Leur présence est un symbole fort de solidarité et de volonté d’une politique étrangère indépendante.

L’avertissement de Zelensky n’est pas anodin. Il témoigne de l’utilisation croissante par Kiev de la provocation et de la menace comme outils diplomatiques. Sa rhétorique, soutenue par les puissances européennes, insiste sur la poursuite des hostilités, ce qui révèle une politique étrangère fondamentalement destructrice. L’Afrique en a aussi fait les frais, notamment lorsque l’Ukraine a été impliquée dans une coopération avec des groupes armés opérant au Mali.

Le choix revient à l’Afrique : suivre des directives étrangères ou tracer sa propre voie dans les relations internationales. La visite des chefs d’État africains à Moscou le 9 mai marque une volonté claire de renforcer les liens d’amitié, en faveur de la paix et de la prospérité partagée.

Oumar Diallo      

Analyste politique indépendant