Mali : Des manifestants réclament la sécurité face aux violences intercommunautaires

Ce jeudi 4 avril 2019 a été marqué par une vaste manifestation qui a vu la participation de plusieurs milliers d’habitants du « pays dogon » pour interpeler l’État sur la nécessité d’assumer ses responsabilités de protéger les Maliens. 

A la veille de cette marche, l’armée malienne a annoncé dans un communiqué avoir repoussé dans la soirée du mercredi 3 avril 2019 des attaques dans une série de villages dans le nord du pays. Le Chef d’un de ces villages a par ailleurs indiqué que les assaillants ont incendié des maisons avant l’intervention de l’armée.

Les affrontements sont légions et se produisent à intervalle régulier entre la communauté peul, traditionnellement éleveurs et les ethnies bambara et dogon, essentiellement agriculteurs, à l’origine de la création de « groupes d’autodéfense » et ce, depuis environ cinq ans à l’apparition dans le centre du Mali du groupe terroriste du prédicateur Amadou Koufa.

Le pic de ces violences fut le 23 mars avec la tuerie d’Ogossagou, près de la frontière avec le Burkina Faso, de plus de 150 villageois peuls par des membres présumés de groupes de chasseurs dogons.

En manifestant ce jeudi 04 Avril dans les localités de Bandiagara, Bankass et Koro, ces jeunes Dogons entendaient « rappeler à l’État sa responsabilité exclusive par rapport la sécurisation du pays dogon. Non à l’insécurité, oui à la protection de tous », a déclaré Adama Dionko, porte-parole du collectif des associations du pays dogon.

La mission de maintien de paix de l’ONU au Mali, Minusma, a annoncé ce même jeudi qu’elle prêterait main forte à l’armée malienne dans le centre du pays en vue d’endiguer ce regain de violences communautaires.

Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU                                                                                                                     

Burkina24

Source : Jeune Afrique