Sénégal : Ousmane Sonko annonce son retour à Dakar

Sénégal – Depuis sa résidence de Ziguinchor, ville dont il est le Maire, Ousmane Sonko a annoncé son retour à Dakar la capitale, et ce, 24 heures après son procès pour viols, qui s’est tenu le Mardi 23 Mai dernier en son absence.

En attendant le jugement mis en délibéré au 1er juin 2023, l’opposant a appelé ses partisans « au combat final ». C’était dans un discours très déterminé, très offensif, devant des jeunes acquis à sa cause à son domicile de Ziguinchor dans le sud du pays, au quartier Nema encerclé depuis 10 jours par ses partisans. « Est-ce que vous êtes prêts à m’accompagner à Dakar ! », a lancé Ousmane Sonko. « Soit le président Macky Sall recule, soit on lui fera face (…) Il faut qu’on termine en beauté », a prévenu l’opposant, qui s’est dit « prêt ».

Ousmane Sonko a indiqué retourner à Dakar (500 kilomètres de Ziguinchor) par la route  et appelle à une « caravane de la liberté » sur le trajet. « Nous n’avons pas à fléchir devant Macky Sall. Tous les Sénégalais qui ne peuvent pas accepter que notre projet soit compromis sur des bases telles que ce qui est en train de se passer, je les convie à se mouvoir vers Dakar. Car s’il doit y avoir une bataille finale, elle se fera à Dakar. »

L’accusatrice Adji Sarr a maintenu ses accusations contre Ousmane Sonko, qui a toujours dénoncé un « complot » pour l’écarter de la présidentielle prévue en février 2024. « L’objectif était de livrer une jeune fille, manipuler, lui imposer des récits salaces pour jeter l’opprobre sur le candidat Ousmane Sonko. Ni le parquet ni la partie civile n’ont été en mesure d’apporter la moindre preuve. Parce qu’il n’y en a pas. »

Cet « appel à la résistance » d’Ousmane Sonko est un nouveau défi lancé au pouvoir en place alors que le pays est livré a des tensions et violences depuis plus de deux ans. Le procureur a requis dix (10) ans de réclusion criminelle pour viols ou une peine de 5 ans de prison pour « corruption de la jeunesse ». Pour Ousmane Sonko, sa fermeté est toujours de mise : « Je maintiens mon gatsa gatsa » (« œil pour œil, dent pour dent »)

Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU

Burkina24

Source : RFI