L’OUA aurait eu 60 ans ce jour

publicite

L’OUA, l’Organisation de l’unité africaine – devenue l’Union Africaine des décennies plus tard – a vu le jour à Addis-Abeba en Ethiopie il y a 60 ans jour pour jour. Ce sont 32 chefs d’Etat et de gouvernements rassemblés qui ont réussi à s’entendre autour d’un idéal : celui de l’intégration africaine. 

La suite après cette publicité

La charte de l’unité africaine prônant l’égalité souveraine des États membres, la non-ingérence et le respect de l’intégrité territoriale a été signée dans la nuit du 25 au 26 Mai 1963 avec pour objectif de favoriser l’unité, la solidarité de l’Afrique et combattre le colonialisme. Cette première organisation continentale est dotée d’un secrétariat général, de commissions, et d’institutions inter-gouvernementales.

A l’instar de Kwame Nkrumah, les dirigeants à la tribune de cette nouvelle organisation n’ont cessé d’appeler à l’unité du continent. « Cette union, nous devons la réaliser, sans sacrifier nécessairement nos diverses souverainetés, grandes ou petites, exhorte le président ghanéen. Nous devons nous unir afin de réaliser la libération intégrale de notre continent », avait affirmé le père de l’indépendance du Ghana.

Le 25 mai, Hubert Maga, le président béninois, salue officiellement la naissance de cette toute nouvelle OUA : « La Conférence au sommet des chefs d’États et de gouvernements africains indépendants, heureux de la réussite totale de cette conférence qui comble les espoirs d’unité si longtemps caressés par les peuples africains, exprime sa profonde gratitude à sa majesté impériale Haïlé Sélassié 1er au gouvernement et au peuple d’Éthiopie dont le rôle déterminant a contribué à la concrétisation de l’unité africaine par la naissance de l’Organisation de l’unité africaine ».

Hailé Sélassié aura longtemps œuvré de longs mois en coulisses pour faire émerger un accord entre les tenants d’une Afrique fédéraliste, rassemblée dans le groupe dit de Casablanca, autour de Kwame Nkrumah et les partisans d’une Afrique des États, menée par le groupe dit de Monrovia, avec à sa tête le Libérien William Tubman. Les souverainistes l’emportent finalement.

Très actif également, Oscar Kambona, le ministre tanzanien des Affaires étrangères ou encore Doudou Thiam. Le chef de la diplomatie sénégalaise décrit quelques années plus tard son rôle dans les tractations :

« Il fallait enterrer les groupes de Monrovia et de Casablanca et il fallait le faire dans des conditions telles que le nouveau départ à prendre fut favorable au Sénégal. C’était du moins ma mission », témoigne Doudou Thiam, le chef de la diplomatie sénégalaise d’alors.

Le Guinéen Diallo Telli qui deviendra en août 1963 le secrétaire général de l’OUA et certains de ces diplomates poursuivront ensuite leur action en faveur de l’intégration africaine. Le sommet d’Addis-Abeba restera lui dans les annales comme un moment d’unité et de réconciliation entre certains chefs d’État, notamment l’accolade entre le Sénégalais Léopold Sédar Senghor et le Malien Modibo Keita, qui s’étaient brouillés depuis la chute de la fédération du Mali.

Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU

Burkina24

Source : RFI

❤️ Invitation

Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Burkina 24 Suivre la chaine


Restez connectés pour toutes les dernières informations !

publicite


publicite

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page
×