La Commission de réconciliation nationale prend conseil chez le Mogho Naba

La matinée de ce mardi 21 avril 2015 aura été bien chargé pour la Commission de réconciliation nationale et des reformes (CRNR). Et pour cause, elle s’est rendue d’abord chez le Mogho Naaba pour ensuite continuer chez l’ancien chef de l’Etat, Jean Baptiste Ouédraogo. A l’ordre du jour des audiences, il a été question de recourir à la sagesse des deux personnalités concernées.

Après la Communauté catholique fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB), c’est le Mogho Naaba et l’ancien chef de l’Etat qui ont été tour à tour rencontrés ce mardi par les membres de la CRNR.

La délégation avec à sa tête le Président de la Commission, l’archevêque Paul Ouédraogo s’est tout d’abord rendu au palais du Roi des Mossé pour se « ressourcer ». Pour Lucienne Zoma, vice-présidente de la Commission nationale, ce palais représente une source de nos traditions, de nos cultures.

Humilité. D’où l’importance de se rapprocher de son occupant pour «se replonger dans nos propres racines, puiser à l’intérieur pour nous élancer vers un lendemain meilleur » et par rapport à tout ce qui s’est produit comme évènement malheureux dans le pays. Garant des traditions, il a manifesté le souci de « sa grande disponibilité » en priant pour le Burkina et comptant surtout sur « l’humilité des uns et des autres ».

Et cette humilité pour la vice-présidente, passe par la sagesse de nos ancêtres de même que « l’esprit de sincérité et de vérité qu’ils nous ont légué ». Le Mogho Naaba a quant à lui souhaité que malgré les obstacles périlleux à franchir, « que nous ayons le courage en dépit de tout d’avancer, en se reposant toujours sur la foi commune en Dieu, en nous interrogeant sur l’héritage reçu et en restant ouvert au monde ».

Lucienne Zoma en concluant, a estimé que c’est de cette manière-là que nous allons avancer en toute vérité vers une réconciliation possible de l’ensemble des Burkinabè.

Chez l’ancien président. Le cap a ensuite été mis sur le domicile de l’ancien Président de la République Jean Baptiste Ouédraogo. Environ une heure, c’est le temps qu’aura duré l’audience accordée à la commission dans la salle de réunion de la Polyclinique Notre Dame de la Paix.

Avec le Président, il a été question de « comment avancer petit à petit vers une réconciliation réelle des Burkinabè ».

Et selon la vice-présidente de la Commission, «une  invite forte, l’obligation pour tous les Burkinabè se tenir la main et de construire la nation », c’est l’appel lancé par Jean Baptiste Ouédraogo à l’endroit du peuple burkinabè.

A travers ces échanges, il s’agit pour la Commission de revisiter les valeurs qui guident le peuple, placer l’intérêt de la nation burkinabè au-delà de tous les intérêts qui peuvent nous habiter.

Dès lors « le besoin de dialoguer, le souci d’avoir un comportement réel, de s’interroger sur ce qui nous guide et enfin celui d’agir avec honnêteté et  sincérité » s’impose.

De ce fait « nous avons l’obligation de revisiter ce que nous avons envie de construire ensemble au-delà de nos intérêts propres », a indiqué Lucienne Zoma.

Oui Koueta (stagiaire)

Burkina24