Campagne agricole saison sèche 2013-2014: Relever le défi « faim zéro » et réduire la pauvreté rurale
Avec une population globale de plus de 17 millions d’habitants et une population rurale dont 50,7% vit en dessous du seuil de pauvreté, le Burkina Faso fait face à un défi majeur qui est d’une part d’assurer la sécurité alimentaire constante à sa population et d’autre part de relever le niveau de vie des ruraux. Pour le Ministère de l’Agriculture et de la Sécurité Alimentaire dont les missions se résument au développement des productions agricoles et à la lutte contre l’insécurité alimentaire, ce défi est relevable. Il s’y attèle quotidiennement à travers la programmation et le suivi des différentes campagnes agricoles.
Ainsi, pour la campagne humide 2013/2014 qui vient de s’écouler, le ministère a accompagné les producteurs agricoles dans la réalisation d’un bilan céréalier excédentaire. En effet, la production céréalière prévisionnelle est estimée à 5 125 769 tonnes soit une hausse de 4,6% par rapport à la campagne 2012/2013 et une hausse de 21,4% par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Selon les normes internationales en matière d’alimentation, la quantité obtenue permet de garantir l’accès des ménages burkinabè à la nourriture.
Toutefois et surtout dans un contexte de changement climatique, le ministère de l’Agriculture et de la Sécurité Alimentaire voudrait exploiter pleinement les potentialités agricoles du pays pour assurer une sécurité alimentaire et nutritionnelle permanente aux populations.
Le lancement de la campagne sèche 2013/2014 intervenu le 29 Novembre 2013 à Komsilga est l’expression forte de cette volonté d’accroître la production céréalière aussi bien que la production maraîchère.
Ce lancement a été précédé de journées de programmation au cours desquels, le ministère a pris la décision d’accompagner les producteurs agricoles à une production de 40 000 tonnes de maïs, 477 000 tonnes d’oignon bulbe, 185 000 tonnes de tomate, 132 000 tonnes de tubercule, 93 000 tonnes de chou, 90 000 tonnes de banane et 214 000 tonnes d’agrume. Cela permettra sans doute de mieux combler les besoins alimentaires nationaux. En outre, le ministère est conscient que les cultures de contre saison constituent un levier important d’accélération de la croissance économique durable. Aussi a-t-il placé cette campagne de saison sèche sous le thème, « Les cultures de contre saison comme leviers et mesures à gains rapides de croissance ». Il s’agira pour le ministère d’accompagner également les acteurs des filières agricoles à accéder aux facteurs essentiels de production et à commercialiserleurs produits. Pour ce faire, des actions inscrites dans les différents programmes d’activités des structures centrales et déconcentrées du ministère créeront de meilleures conditions d’accroissement et de promotion des produits locaux.
Par l’entremise de la Direction Générale des Productions Végétales, 4,9 milliards de francs CFA seront mobilisés dans le cadre de la mise en œuvre des mesures à gain rapide de croissance pour la mise à l’échelle de l’opération « Bondofa » au terme de laquelle, le Burkina pourrait disposer davantage de céréales pour subvenir aux besoins des populations.
Le ministère sera regardant sur le renforcement des compétences paysannes. La Direction Générale de la Formation et de l’Organisation du Monde Rural, la Direction Générale des Productions Végétales et la Direction Générale de la Promotion de l’Economie Rurale combineront leurs efforts pour assurer un appui/conseil adapté et une formation conséquente aux petits producteurs des périmètres irrigués aussi bien qu’aux entrepreneurs agricoles.
Des efforts seront déployés pour la maîtrise de l’eau. La Direction Générale des Aménagements et du Développement de l’Irrigation est déjà prête pour accompagner les producteurs dans l’application de technologies innovantes d’irrigation. Ses brigades mobiles d’irrigation prendront d’assaut les points d’eau fonctionnels afin de permettre aux acteurs de disposer de l’eau agricole pour les cultures de contre saison. Dès la présente campagne sèche, l’opération de distribution de 6064 motopompes débutera dans une perspective de mettre sous irrigation une superficie potentielle de 60 000 ha.
Instruite dans le sens d’approvisionner convenablement les consommateurs burkinabè en céréales sèches et riz, la Société Nationale de Gestion du Stock de Sécurité Alimentaire (SONAGESS) prend des dispositions pour porter le stock national de sécurité de 35 000 tonnes à 50 000 tonnes. Au nombre de 140, les boutiques témoins lancées à la faveur des mesures sociales initiées par le gouvernement sont en phase d’accroissement de leur nombre. Elles passeront à 160 pour garantir l’accès permanent des citoyens à la nourriture durant la période de soudure. Sans perturber le marché des produits alimentaires, la SONAGESS veillera également à contenir la flambée des prix qui est souvent l’œuvre de spéculateurs insoucieux du bien être des consommateurs. C’est pourquoi son stock commercial de régulation est en cours de renforcement.
Pour que les céréales parviennent aux ménages réellement vulnérables, le ministère à travers sa Direction Générale des Etudes et des Statistiques Sectorielles a élaboré une stratégie de ciblage. Il s’agit d’une innovation majeure dont la finalité est de recenser les couches vulnérables à même de bénéficier légitimement des subventions apportées par l’Etat dans le cadre des opérations « intrants », « semences », « 100 000 charrues» et de vente de vivres à des prix sociaux.
Convenant avec les producteurs agricoles que, produire c’est bien, mais vendre c’est mieux, le ministère à travers la Direction Générale de la Promotion de l’Economie Rurale est prêt à poursuivre sa stratégie d’appui à la valorisation et à la mise en marché des produits agricoles. 61 magasins dont les capacités sont comprises entre 250 et 500 tonnes seront construits. A ces magasins destinés aux céréales, s’ajouteront 3 chambres froides construites aux fins d’aider les acteurs à une meilleure conservation de nombreuses quantités de fruits et légumes attendus de la campagne sèche. Au titre de la mise en marché, une trentaine de foires sera techniquement et financièrement soutenue. Il est à signaler que des dispositions sont aussi prises pour la valorisation des stocks paysans à travers la promotion du warrantage. La consommation des produits locaux sera bien entendu promue. En plus du restaurant de promotion de produits locaux bientôt fonctionnel à Ouagadougou, un autre sera construit dans la ville de Bobo-Dioulasso en 2014. Des initiatives d’accompagnement à la transformation efficace des produits locaux sont également en marche.
Dans l’ensemble, les actions seront rigoureusement menées dans le respect de la vision et des objectifs fixés par deux grandes politiques publiques dignes d’intérêt. Il s’agit d’une part du Programme National du Secteur Rural (PNSR) suivi par le SP/CPSA et de la Politique Nationale de la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (PNSAN) suivie par le SE/CNSA. Le PNSR est l’unique référentiel en matière de programmation et de mise en œuvre du développement agricole et rural au Faso tandis que la PNSAN se présente une politique d’affirmation et d’accomplissement de la volonté des décideurs burkinabè d’éradiquer la faim.
Par de telles actions et vision, le ministère en charge de l’agriculture avec le concours de ses partenaires techniques et financiers, voudrait se donner les chances de conforter le secteur agricole dans sa position de locomotive de l’économie burkinabè et poser surtout les bases de sa contribution à la réalisation des objectifs de croissance du PIB pour les années 2013 et 2014 qui sont respectivement de 9,8% et 10,7%. Ces actions, nous en sommes sûrs, constituent la voie idéale de la réalisation de la vision Burkina 2025 à savoir, « Le Burkina Faso, une nation solidaire de progrès et de justice, qui consolide son respect sur la scène nationale ».
Ministère de l’Agriculture et de la Sécurité Alimentaire
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bonjour. le faso est en sentier et vous vous dormez toujours. pourquoi une brigade mobile en saison s?che.le brigade mobile est utile en irrigation de compl?ment et non en irrigation obligatoire.battez vous pour que les producteurs puisse avoir les moyens d’exhaures de l’eau pour produire suffisamment en soumettant aux gov.des bons projets. c’est pour cel? on vous a mis laba
c’est m?diocre comme ?cris. on dirait qu’il n y a pas d’intellectuel au minist?re