Rayongo : Le présumé cerveau est burkinabè, une attaque était prévue en juin 2018

À la suite de Clément Sawadogo, ministre de la sécurité, c’est le Procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Ouagadougou qui a fait le point de l’enquête le 23 mai 2018. Le bilan reste le même : 1 gendarme décédé, trois terroristes abattus et un aux arrêts. Les identités des terroristes ont été dévoilées et ont lien avec ceux qui ont perpétré les attaques du 2 mars 2018 contre l’état-major général des armées et l’ambassade de France à Ouagadougou. Une attaque était planifiée pour juin 2018.

Les identités des occupants de la villa attaquée le 22 mai 2018 par les forces de défense et de sécurité sont connues. Les trois terroristes abattus sont de nationalité burkinabè et malienne. Les terroristes occupaient la villa depuis le 10 mai 2018. 

Des éléments les lient aux terroristes qui ont attaqué Ouagadougou le 2 mars 2018. Une plaque d’immatriculation correspondant à la moto qui a servi à l’attaque de l’état-major général des armées le 2 mars et une autre plaque de voiture renvoie à une voiture de « marque Nissa Almeïra qui a explosé au sein de l’Etat-major général des armées ».

Selon le procureur du Faso Maïza Seremé, les Burkinabè Ouédraogo Youssouf et Sawadogo Abdoulaye alias Abdallah et le Malien Sandra Malick ont été abattus. La personne interpellée, de nationalité malienne, se nommerait Cissé Mohamed.

« Djihad au Burkina »

«Ils projetaient une attaque courant mois de juin 2018 sur des cibles importantes », indique le parquet. Par ailleurs, poursuit-il, « ils ont payé 150 000 FCFA cash pour 3 mois de loyer. Ils vivaient renfermés chez eux et évitaient tout contact avec les voisins ».

Le cerveau présumé du groupe, en la personne de Sawadogo Abdoulaye est, selon Maïza Seremé, impliqué dans l’attaque de la Brigade territoriale de gendarmerie de Samorogouan du 9 octobre 2015. Il « faisait des recrutements et s’apprêtait même à installer le djihad au Burkina ».

Ignace Ismaël NABOLE

Burkina24