Conflit au Tigré: le gouvernement éthiopien remonté contre la commission de l’ONU

Éthiopie – La guerre au Tigré suit son cours pour la seconde semaine consécutive. Le gouvernement éthiopien a violemment réagi, ce vendredi 9 septembre 2022, à une nouvelle déclaration des experts de la commission des droits de l’homme de l’ONU chargés d’enquêter sur la situation dans le pays. Le ministère éthiopien des Affaires Étrangères estime que la Commission des Nations-Unies n’a « aucune compétence ni aucune capacité d’appréciation correcte du conflit déclenché par le TPLF en violation de la trêve humanitaire ».

Le ministère éthiopien des Affaires étrangères se dit « consterné », ce vendredi matin, et il ne mâche pas ses mots. Pour lui, les experts de la Commission n’ont « aucune compétence ni aucune capacité  d’appréciation correcte du conflit déclenché par le TPLF en violation de la trêve humanitaire ».

Pour les autorités éthiopiennes, l’appel à l’action du Conseil de sécurité de l’ONU est un signe manifeste d’hostilité envers leur pays et s’en disent « consternés ».

Addis-Abbeba semble avoir été très irrité par le fait que pour la seconde fois consécutive, les experts Onusiens, depuis la reprise des combats le 24 août ont dénoncé les deux belligérants, alors que l’Ethiopie se considère comme ayant été agressée. La Commission de l’Onu a en outre signifié que l’Érythrée était bel et bien « engagée dans les hostilités » et que le conflit risquait « de s’étendre à d’autres pays ».

Une réunion, demandée par les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, l’Irlande, la Norvège et l’Albanie, se tiendra ce lundi 12 Septembre au Conseil de sécurité de l’Onu pour évoquer la guerre en Éthiopie.

Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU

Burkina24

Source : RFI