Arche de Zoé : le procès d’un fiasco humanitaire s’ouvre enfin en France

Le procès de l’Arche de Zoé, association humanitaire qui avait tenté en 2007 de faire venir en France 103 enfants présentés comme des orphelins du Darfour, s’ouvre lundi à Paris, en l’absence des deux principaux protagonistes, Eric Breteau et sa compagne qui ont fait savoir qu’ils ne seraient ni présents ni représentés.

Cinq ans après les faits, le procès de l’Arche de Zoé s’ouvre enfin en France. Dès ce lundi, les six membres de l’association, qui avaient tenté de faire venir en France 103 enfants présentés comme des orphelins du Darfour, vont être jugés jusqu’au 12 décembre devant le tribunal correctionnel de Paris.

Mais seulement quatre prévenus,  prendront place ce lundi dans le box des accusés : le médecin Philippe Van Winkelberg, le logisticien Alain Péligat, la journaliste Agnès Pelleran et, enfin, Christophe Letien, un membre de l’association qui à l’époque était resté en France,  Eric Breteau et sa compagne Emilie Lelouche, les deux principaux protagonistes, ayant d’ores et déjà annoncé qu’ils ne seraient ni présents, ni représentés.

Eric Breteau et sa compagne Emilie Lelouche, Philippe Van Winkelberg et Alain Péligat ont tous déjà été condamnés par la justice tchadienne à huit ans de travaux forcés pour « tentative d’enlèvements d’enfants ». Ils avaient été transférés en France au lendemain du jugement et leur peine avait été commuée en années de prison par le tribunal de Créteil. Avant que le président tchadien Idriss Deby ne les gracie finalement le 31 mars 2008.

Dans ce nouveau procès, pour « escroquerie » au préjudice de 358 familles accueillantes, « exercice illégal de l’activité d’intermédiaire à l’adoption » et « aide à l’entrée et au séjour irrégulier de mineurs étrangers » en France, les présumés encourent des peines allant d’un à dix ans d’emprisonnement, ainsi que 750.000 euros d’amende.