Procès Vincent Dabilgou : L’ancien ministre « n’a jamais été placé sous écoute tout au long de cette procédure » (Procureur)

« Il n’a nullement été question pour le Parquet de « tracer » les communications entre l’ex ministre en charge des transports et ses conseils », a indiqué le procureur du Faso près le tribunal de grande instance Ouaga I, Harouna Yoda, dans un communiqué publié ce jeudi 23 mars 2023.

Ledit communiqué intervient à la suite d’une sortie médiatique des avocats de l’ex ministre en charge des Transports, Vincent Dabilgou.

Le mercredi 22 mars au cours d’une conférence de presse, les avocats de M. Dabilgou, après s’être déportés du procès, ont dénoncé « des atteintes aux droits de leur client et à la profession d’avocat », notamment la mise sous écoute de leur client.

Toutefois le procureur reconnait avoir jugé nécessaire d’extraire et de transcrire les échanges téléphoniques émis et reçus par les numéros SIM retrouvés dans un téléphone utilisé officieusement par le prévenu malgré sa garde à vue.

L’objectif de cette opération, selon le parquet, est de savoir si le mis en cause communiquait avec des personnes qui ont été entendues comme témoins dans le cadre de l’enquête.

Concernant l’autre préoccupation des avocats, celle de l’incompétence du TGI ouaga 1 à juger un ancien ministre poursuivi pour des faits commis pendant sa gestion, le parquet assure que la Haute Cour de Justice n’a pas une compétence exclusive pour juger les membres du Gouvernement en raison des faits qualifiés de crimes ou délits commis dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de leurs fonctions.

Harouna Yoda précise que, du reste, le tribunal ne s’est pas encore prononcé sur la question puisqu’il a décidé de joindre les questions de forme au fond du dossier.

Vincent Dabilgou est poursuivi pour des faits de financement occulte de parti politique, détournement de deniers publics et blanchiment de capitaux. L’audience reprend le lundi 27 mars 2023, à 8h.