Carte consulaire : Les « indigents » ne seront pas abandonnés, promet Djibrill Bassolé
Le coût de la carte consulaire biométrique burkinabè restera à 6 900 F CFA, a indiqué Djibrill Bassolé, ministre burkinabè des Affaires étrangères. Mais les Burkinabè de l’étranger qui n’auront pas les 7 000 F CFA ne seront pas abandonnés, a promis le ministre d’Etat lors du point de presse du gouvernement ce 21 novembre 2013 à Ouagadougou.
Djibrill Bassolé a réaffirmé lors d’un point de presse ce jeudi que le coût de la nouvelle carte consulaire sera maintenu à 6 900 F CFA dans tous les pays où résident des Burkinabè. Pour lui, la modernisation de l’établissement de cette carte requiert ce coût.
Le seul changement se portera sur la durée de validité de la carte. De trois ans, elle sera désormais de cinq ans. Djibrill Bassolé a indiqué que l’opérateur a été instruit à ce propos, en attendant que le Conseil des ministres le valide officiellement.
Il informe par ailleurs que l’opération « se déroule bien » et que les Burkinabè étaient nombreux à se faire recenser. « Il y a donc des Burkinabè qui ont 7 000 F CFA pour s’établir une carte pour 5 ans », a apprécié le ministre d’Etat.
Les Burkinabè qui n’auront pas cette somme ne seront cependant pas « abandonnés », a promis Bassolé. « On avisera, on ne les abandonnera pas », a–t-il affirmé, indiquant que le gouvernement réfléchira à des « options », notamment à de possibles subventions étatiques. « On pourrait rechercher des subventions étatiques pour les plus indigents et les populations les plus vulnérables », a proposé Djibrill Bassolé.
En attendant, il a invité les Burkinabè de l’étranger à aller se faire recenser pour éviter les tracasseries et profiter des avantages de cette carte.
Mali : le Burkina écoute et prend en compte les critiques
Les médiations burkinabè, notamment celle au Mali, ont été largement abordées lors de ce point de presse. Particulièrement l’image du Burkina vue par les Maliens et la présence des chefs des mouvements armés du Mali à Ouagadougou.
Sur ce dernier point, Djibrill Bassolé estime que cette présence se justifie par deux raisons. La première est humanitaire. Le Mali est en situation de guerre et « c’est un devoir pour le Burkina » d’accueillir les Maliens qui fuient la guerre, argumente Bassolé.
La deuxième raison tient au fait que le Burkina est médiateur dans la crise malienne et il se doit d’accueillir sur son territoire les protagonistes de cette crise.
Quant aux différentes critiques formulées contre le Burkina et le médiateur Blaise Compaoré, « nous avons à les écouter et à les prendre en compte », estime Bassolé. Il relie ces critiques à la volonté de certains Maliens de ne pas privilégier le dialogue pour la résolution de la crise malienne.
Mais il rappelle que c’est le dialogue qui a contribué à l’organisation d’élections présidentielles et à réinstaller une autorité républicaine au Mali. « Il nous faut impérativement combiner les actions militaires aux actions politico-diplomatiques », a conclu Djibrill Bassolé.
Abdou ZOURE
Pour Burkina 24
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