«Le Cri du Messager» : L’Abbé Antoine Romain Sawadogo révèle son âme d’artiste engagé

Le dimanche 29 juin 2025, l’Abbé Antoine Romain SAWADOGO a présenté au public son troisième album solo, «LE CRI DU MESSAGER» à Ouagadougou. Cet opus de seize titres, mêlant le mooré et le français, porte un message universel de paix et d’unité.  

L’album, fruit de plusieurs années de labeurs, de convictions, d’émotions, comme le décrit l’Abbé Antoine Romain Sawadogo, propose une riche variété musicale, qui fusionne rythmes modernes et inspirations traditionnelles burkinabè (warba, wiiré, wedbindé), ainsi que des sonorités reggae et coupé-décalé.

«Le cri du Messager» s’adresse à un public très large. « Croyant ou non croyant, chrétien ou non chrétien; enfants, jeunes, hommes et femmes, riches ou pauvres. Car la paix est l’affaire de tous et de chacun sans exception», a expliqué l’artiste.

Parmi les seize titres, treize sont d’inspiration religieuse, offrant des chants de louange, d’action de grâce et d’animation qui invitent à la prière et à l’approfondissement de la foi. Des titres comme «Le cantique de l’Agneau», «Fier catholique», ou «Prêtre du troisième millénaire», reflètent cette dimension spirituelle.

Cependant, l’album se distingue par l’inclusion de trois titres profanes, qui ancrent l’œuvre dans la réalité sociopolitique du Burkina Faso et de l’Afrique. L’un d’eux, «Le cri de l’unité africaine», est un réquisitoire contre les siècles d’esclavage, la colonisation et le néocolonialisme.

L’Abbé Sawadogo insiste sur le message clé. « Le message clé est que c’est notre histoire. L’esclavage, c’est l’histoire africaine. La colonisation, c’est aussi l’histoire africaine. La néocolonisation, ça aussi c’est notre histoire ». Il y dénonce donc la division qui rend l’Afrique vulnérable, et appelle à l’unité.

Un autre titre marquant, «Yik tid kuli», est un appel  aux Personnes Déplacées Internes (PDI) à reconstruire leur vie dans la dignité et le pardon, tout en exprimant l’espoir de la restauration de la paix sur l’ensemble du territoire burkinabè.

L’artiste, au-delà de sa mission sacerdotale, utilise la musique comme un vecteur de conscientisation et de mobilisation pour le bien commun. L’album «Le Cri du Messager» est disponible sur le marché à 5000 FCFA l’unité mais aussi sur les plateformes de téléchargements.

Akim KY 

Burkina 24