L’Église et la République : «L’église a le droit de dire son mot », selon l’Abbé Antoine Romain Sawadogo

Le dimanche 29 juin 2025 a eu lieu la dédicace du livre de l’Abbé Antoine Romain Sawadogo, intitulé LA POSITION DE L’ÉGLISE CATHOLIQUE BURKINABÈ FACE À LA RÉVISION DE L’ARTICLE 37: Modèle de cohérence pour une optimisation de l’engagement politique du chrétien. Cet ouvrage, promet d’éclairer le rôle de l’Église dans les débats sociopolitiques d’un pays laïc comme le Burkina Faso.
Est-ce que l’Église a le droit de dire son mot dans la situation qui vous prévaut dans le pays ? Est-ce que l’Église a le droit de dire ce qu’elle pense ? L’Abbé Antoine Romain Sawadogo, prêtre du diocèse de Kaya et formateur au petit séminaire Saint Cyprien, a puisé dans son mémoire de théologie de 2016 pour aborder une question brûlante.

Celle de l’implication des leaders religieux dans la sphère politique. « Il y en a ceux qui disaient que oui, l’Église peut effectivement dire ce qu’elle pense par rapport à la situation nationale. Il y en a ceux qui disent aussi que l’Église n’a pas le droit de parler par rapport à la situation nationale. Et donc, moi ça m’a beaucoup interrogé » a confié l’Abbé.
Le livre s’articule autour de la problématique des révisions constitutionnelles en Afrique, et plus spécifiquement au Burkina Faso avec l’article 37. L’auteur y explore les fondements théologiques et moraux qui guident l’Église dans son devoir de défendre l’homme et la justice.
Il rappelle que la foi n’est pas déconnectée de la réalité sociale. « Bien de gens pensent que la place du responsable religieux est à la sacristie. Mais force est de faire valoir que l’Église a une responsabilité aussi bien spirituelle que sociale. L’Église est pour l’homme à l’instar de l’évangile. Face au non-respect des valeurs essentielles de la vie sociale, l’Église ne saurait être indifférente, car, se taire dans ces cas relèverait de l’infidélité au message du Christ que l’Église se doit de ‘répéter à temps et à contretemps », a-t-il expliqué.
Au-delà de l’analyse, l’ouvrage propose des perspectives pastorales concrètes pour optimiser l’engagement politique des chrétiens. L’Abbé Sawadogo insiste sur la nécessité de former les laïcs à la doctrine sociale de l’Église, afin qu’ils puissent articuler cohérence leur foi et leur action citoyenne. Il conclut par un appel à la coresponsabilité.

« La république est l’affaire de tout le monde et non de quelqu’un ou de quelques-uns. En effet, l’étymologie latine de « République » vient de « res » (chose, affaire) et « publica » publique ou du peuple. La vie de la république, l’avenir de la nation, de l’État ou du pays relèvent de la responsabilité de tous. il s’agit de coresponsabilité d’une responsabilité partagée, indépendamment de notre appartenance ethnique, religieuse, ou sociale ».
L’oeuvre « LA POSITION DE L’ÉGLISE CATHOLIQUE BURKINABÈ FACE À LA RÉVISION DE L’ARTICLE 37: Modèle de cohérence pour une optimisation de l’engagement politique du chrétien » est disponible à la librairie Jeunesse d’Afrique, à Diacfa à Ouagadougou au prix de 5000 FCFA.
Akim KY
Burkina 24
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