La biométrie, un sujet au cœur du dialogue démocratique du CGD

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Les participants au dialogue démocratique sur la biométrie

Comme il en a l’habitude, le Centre pour la Gouvernance démocratique a organisé un dialogue démocratique autour du système biométrique dont il est de plus en plus question dans la perspective des prochaines élections.

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En début du mois de novembre, la CENI proposait à la classe politique, à la suite d’une mission d’experts de l’Organisation de la Francophonie, l’enrôlement biométrique des électeurs afin d’assurer un fichier électoral fiable et à l’abri d’éventuelles contestations. Dans le cadre de son dialogue démocratique, le Centre pour la gouvernance démocratique a donné l’occasion aux citoyens de mieux appréhender la biométrie comme système d’identification. Le communicateur du jour, Monsieur Aimée ILBOUDO, ingénieur en informatique, s’est employé à la tâche d’une instruction sur ce sujet d’actualité, le concept, les techniques utilisées et les éléments de fiabilité. En comparant les différents moyens d’identification des individus, le communicateur a conclu à plus d’avantages dans l’identification utilisant la biométrie. Parmi les trois techniques d’identification biométrique présentées, celle basée sur l’analyse morphologique, en l’occurrence les empreintes digitales, sied plus au cas du Burkina Faso, de l’avis de l’ingénieur informaticien.  Et cela, par rapport aux techniques utilisant l’iris ou basée sur l’ADN.

Le conférencier, Aimée Ilboudo, exposant sur la biométrie

Le cout, principal inconvénient

« C’est la seule clé fiable qui existe au monde pour rendre fiable le fichier électoral » et permettre à l’Etat burkinabè d’économiser les grosses sommes utilisée pour les mises à jour du fichier alphanumérique, autre système d’identification. Le conférencier a abouti à cette conclusion qui confirme le choix de la Commission électorale nationale indépendante pour un enrôlement biométrique. Que l’identification par des systèmes biométriques soit la plus fiable à l’heure actuelle, ce n’est pas la première fois que l’on lui reconnait cela au Burkina Faso. Pour le président de la CENI, présent à cette conférence, « le principal inconvénient de la biométrie c’est son cout ». Son utilisation au Burkina pour les prochaines élections, coûtera en 18 et 30 milliardset Me Barthélemy KERE qui tenait là une bonne occasion de communiquer sur ce sujet à l’ordre du jour de son institution, a affirmé qu’au regard de ce cout, l’enrôlement biométrique pour les élections de 2012 ne dépendait pas de son institution. Car, explique-t-il, « la Commission électorale nationale indépendante du Burkina est indépendante jusqu’au portefeuille ».

L’ère de la biométrie

Représentants d’organisations de la société civile, de partis politiques et participants à titre individuel ont accordé un grand intérêt à ce sujet, à un temps dit de la biométrie. En effet, la tendance même en Afrique s’affirme vers la biométrie, avec déjà un nombre importants de pays adeptes (le Sénégal, la Guinée, la Côte d’Ivoire). Pendant que de nombreux pays, à l’exemple du Burkina Faso, se préparent à entrer dans cette nouvelle ère. Et pour le président de la CENI, l’enrôlement biométrique dont elle a fait l’option au regard des nombreux avantages, traduit une ferme volonté de redonner du crédit l’institution et par-dessus de ne donner aucune chance à la fraude électorale au Burkina Faso.

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Justin Yarga

Journaliste web qui teste des outils de Webjournalisme et datajournalisme, Media strategy consultant.

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