Cinéma :« Grigris » en avant-première au pays de l’acteur principal

Grigris, le dernier film du réalisateur tchadien Mahamat-Saleh Haroun a été projeté le jeudi 27 février  à l’institut français de Ouagadougou. Une avant-première, au pays de l’acteur principal, Souleymane Démé et en présence du réalisateur.

Le jeudi 27 février, la salle du Grand Méliès de l’Institut français était pleine de monde, venu voir en avant- première, le film Grigris du réalisateur Mahamat-Saleh Haroun, sorti en juillet 2013. Un film tourné au Tchad, avec comme acteur principal le Burkinabè Souleymane Démé, célèbre danseur de Irène Tassembedo.

« Au départ je voulais raconter l’histoire des trafiquant d’essence au Tchad » a indiqué l’auteur, présent à Ouagadougou pour l’occasion. Une histoire qui est demeurée dans le film mais qui a fait une place plus remarquable à ce que Haroun qualifie de « portrait » de Grigris, l’acteur principal, incarné par Souleymane Démé.

La rencontre du réalisateur avec ce célèbre danseur qui sait se servir de son handicap à la jambe pour la danse, n’a pas laissé le premier indifférent.  « Il a des qualités exceptionnelles qui le rendent unique au monde » a expliqué.  Mahamat-Saleh Haroun a vu en Souleymane Démé, « Un homme de spectacle qui pourrait apporter un plus dans le film ». Cette conviction a justifié que le réalisateur adapte son idée de départ  à son acteur principal.

Le film raconte ainsi l’histoire d’un jeune danseur qui enflamme les pistes de dance des boites de nuit au Tchad. Son rêve de devenir danseur professionnel se brise suite à la maladie de son oncle. Pour le soigner, Grigris est prêt a tout malgré son handicap à la jambe, même à travailler pour des trafiquants d’essence.

Trafique d’essence, prostitution, religion; autant de thèmes abordés par le réalisateur, sur fond de drame, dans un style particulier à lui, où les silences parlent plus que les mots, et avec des acteurs comme Soulémane Démé, Anaïs Monory, Cyril Guei.