Médias en ligne : Nécessité de textes spécifiques pour leur régulation

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Un mémoire de Master a été présenté ce 27 mars 2015 à l’Institut des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ISTIC) par Stella Claudya Nana, qu’il convient désormais d’appeler « conseillère en Science de l’information et de la communication ». « Le Cadre d’exercice des médias en ligne au Burkina Faso : cas de Burkina 24 », tel en était le thème.

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Absence de textes législatifs. D’entrée de jeu, l’impétrante définit  ces médias comme « des organes de presse à part entière qui ne sont édités que sur Internet et dont le contenu n’est accessible que par ce canal. » Et toujours selon elle, ce sont des médias qui prennent de plus en plus de l’ampleur, et ce, depuis les années 1999.

Mais leur évolution ne s’est pas faite accompagner d’une réglementation conséquente ; de sorte que pour l’heure, il n’y a pas de texte législatif portant précisément sur ces médias. C’est alors que Stella Nana souligne « l’urgence qu’il y a à leur trouver une base sur laquelle fonctionner et se réguler. »

Le constat à faire est donc que Burkina 24, comme tous les autres, ne peut pas être réglementé par le Code de l’information actuel du Burkina Faso.

Spécificités. Des différences ont également été relevées entre les médias traditionnels et les médias en ligne. Elles s’observent dans leur canal de divulgation, leur mode de travail et leurs outils, « en gros dans leur cadre d’exercice », résume l’impétrante. Au regard des spécificités des médias en ligne, qui peuvent être considérés comme les parents pauvres des médias, des mesures à leur avantage sont espérées.

L'impétrante avec les membres du jury
L’impétrante avec les membres du jury

Quant à Stella Nana, elle suggère « que la spécificité des médias en ligne soit prise en compte dans les textes qui régulent l’information au Burkina Faso », et « que les organes de législation et de régulation s’inspirent des textes et lois qui ont déjà été élaborés dans des pays qui ont devancé le Burkina Faso sur ce plan ».

Terrain peu exploré. En termes de difficultés rencontrées sur le terrain de la recherche, elle indique que le terrain est peu exploré, et donc peu connu : « le domaine de l’internet et de la presse en ligne est assez méconnu. Et beaucoup de gens ne le maîtrisent pas, même parmi les journalistes et les enseignants en communication ».

La recherche a encore été rendue plus ardue en raison de l’absence de réglementation. « Il n’y a pas de textes du point de vue du Conseil Supérieur de la Communication (CSC). Quant à l’ARCEP, c’est une autorité qui régule le côté technique, alors que sur internet, il y a un côté technique mais aussi un côté journalisme qui compte beaucoup »

Mot du jury. Le jury dirigé par le Docteur Salif Koala a salué le travail avec la note de 14/20. Pour l’impétrante, la satisfaction ne manque pas au rendez-vous : « C’est un sentiment de soulagement parce que c’est un long travail de recherche, c’est aussi le couronnement de longues années d’études. Nous aurions souhaité faire mieux, mais ce n’est déjà pas mal ».

Dans les mois ou les jours à venir, il est attendu une revue du code de l’information qui devrait ainsi prendre en compte ce maillon essentiel de la presse au Burkina Faso.

Issouf NASSA

Burkina24

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