Audit de la Transition : « C’est incontournable », selon Isaac Zida

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La Transition burkinabè est à sa fin. Le Premier ministre Isaac Zida est-il prêt à  accepter un audit des actions de l’exécutif ? Quel commentaire fait-il sur sa nomination au grade de Général de division et qui semble créer la polémique ? Et sa probable chute aux Etats-Unis d’Amérique comme ambassadeur ? Le Premier ministre de la transition a répondu lors d’un point de presse ce 27 décembre 2015.

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Un audit de la transition ? Isaac Zida n’y voit aucun inconvénient, d’autant plus qu’à son arrivée, il a réclamé cela pour les départements ministériels du régime de Blaise Compaoré.

« Je suis très favorable  et je pense que c’est même incontournable. Il est inadmissible que l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat passe sans faire l’audit de la transition. Nous encourageons fortement cet audit ».

Et si jamais il était mêlé à un dossier judiciaire, « c’est avec plaisir » qu’il ira répondre devant la justice. En attendant, que sera son prochain point de chute après la Primature ? Ambassadeur aux Etats-Unis comme cela se susurre ? Réponse :

« Oui, j’ai été consulté pour être ambassadeur. Mais l’ambassadeur représente le Chef de l’Etat. Au Burkina, nous sommes dans une phase où  je ne pouvais pas abandonner mon poste plus tôt. Quand je vais terminer la transition, ce sera un autre chef d’Etat. Avoir été consulté par un Chef d’Etat pour représenter un autre chef d’Etat, ça fait dans la bizarrerie. Nous n’aimons pas les choses bizarres, c’est pour cela que nous mettons ce sujet de côté ».

Si tant est que cela est une « bizarrerie » d’être nommé ambassadeur par Michel Kafando pour le compte de Roch Marc Christian Kaboré, pourquoi Amina Billa, Moussa Nébié et Jacob Pasgo l’ont-ils alors été lors de l’avant-dernier conseil des ministres ? Le Premier ministre a une réponse :

« En dehors de la ministre Billa, les autres étaient déjà ambassadeurs. C’est la transition qui les a appelés au regard de leurs compétences. Ils auraient pu refuser. (…) Il est bon que vous compreniez qu’à la fin de la transition, ce ne serait que justice de les renvoyer là où ils étaient ».

Le lieutenant-colonel Isaac Zida est désormais Général de division. Une nomination qui est au centre de débat dans l’opinion nationale, mais aussi dans l’armée, selon certaines informations. Mais pour le concerné, cela n’est pas un problème. « Ce n’est pas la première fois qu’on nomme un Général dans l’armée burkinabè. Pourquoi ça va poser un problème à l’armée ? », questionne-t-il.

Du reste, il  estime que retourner lieutenant-colonel au sein de l’armée pourrait gêner aux entournures ses frères d’armes :

«Après avoir assumé les fonctions de Président du Faso, Premier ministre, ministre de la défense,  ça ne me gênerait pas de retourner dans l’armée lieutenant-colonel, mais je pense que ça va gêner l’armée que j’y retourne lieutenant-colonel ».

Isaac Zida est par ailleurs revenu sur le sujet des écoutes téléphoniques entre le Général Djibrill Bassolé et le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, par la force des questions des journalistes. Et il ne s’est pas dédit sur leur authenticité. Au contraire, il ajoute d’autres informations quant aux moyens qui ont été utilisés pour ces écoutes :

« C’est authentique parce que nous avons obtenu ces écoutes à partir de moyens techniques et scientifiques. Pourquoi  quand Angela Merkel dit que Obama l’écoute vous ne dites pas que c’est faux ? On a acheté ces outils avec l’argent du contribuable burkinabè, c’est pour que ça serve à sa sécurité ».

Sur un autre plan, interrogé quant à ses relations avec certaines organisations de la société civile qu’il financerait pour le soutenir, Isaac Zida a précisé qu’il n’a connu  ces OSC que le 30 octobre 2014 au sein de l’état-major des armées avant d’aller déclarer que le Président Compaoré démissionnait. « Qui les finançait en ce temps ?», a demandé Zida en souhaitant que le niveau du débat soit élevé.

Pour le reste, à savoir le bilan de la transition, il estime que l’exécutif a fait ce dont il était capable (il fait la confidence qu’il a des trous de mémoire après avoir passé « 13 mois sans weekend » à la tête de l’exécutif) et a fait de son mieux pour laisser aux nouveaux gouvernants un pays assez bien en point.

Abdou ZOURE

Burkina24

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Abdou ZOURE

Abdou Zouré, journaliste à Burkina24 de 2011 à 2021. Rédacteur en chef de Burkina24 de 2014 à 2021.

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