Réformes de l’éducation au Burkina : Des « tares » relevées par des parents

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L’association nationale des parents d’élèves des écoles primaires catholiques (ANPE/EPC), à l’issue d’une assemblée générale de renouvellement de bureau, s’est entretenue, samedi 23 avril 2016, avec les hommes de médias autour des réformes introduites dans le monde éducatif. De sa lecture de la situation, il est ressorti que le Continuum présente de nombreuses imperfections et le nouveau programme du primaire est lui, inadapté à la réalité du terrain.

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En vigueur depuis 2013 au Burkina Faso, le continuum est une politique éducative qui fait du préscolaire, du primaire, du post-primaire et du non formel, un cycle unique de l’éducation de base.

Même s’il présente des « résultats appréciables » comme l’augmentation du taux de transition du primaire au post-primaire, du nombre d’écoles et de CEG ainsi que la croissance des effectifs scolaires, pour l’ANPE/EPC, cette réforme est aussi une épine dans le système scolaire burkinabè.

Selon la présidente de l’association, Alida Henriette Gonta Da, il existe dans son exécution « des insuffisances notoires ».

Il s’agit entre autres, a-t-elle dit, « de la mise à l’écart des promoteurs de l’enseignement privé, du manque de dotation d’infrastructures éducatives aux établissements conventionnées, du non-respect par l’Etat des engagements pris dans le cadre de la convention entre l’Etat et l’église catholique, de l’élaboration tardive des curricula de l’éducation de base et de l’insuffisance du personnel enseignant du post primaire en quantité et en qualité ».

Se prononçant également sur le nouveau programme du primaire,  la présidente de l’ANPE/EPC a laissé entendre qu’il présente lui aussi de nombreux « tares », à savoir, « le volume horaire trop élevé qui n’a jamais pu être réalisé, l’absence de cantines scolaires dans les écoles et le contenu inadapté des manuels utilisés ».

Face à ces insuffisances donc, elle a suggéré la révision du programme afin « de l’adapter à la réalité du terrain ».

 Sans cela, confie Alida Henriette Gonta Da, « les enfants auront du mal à assimiler convenablement les cours après 12 h » et avec le climat chaud de notre pays, poursuit-elle, « ils courent même le risque de tomber malade ».

Que les parents s’impliquent davantage !

A propos des dérives constatées lors de la manifestation des élèves de Nagaré, le 14 avril dernier dans la commune de Logobou, la présidente de l’ANPE/EPC pointe un doigt accusateur vers les parents d’élèves, car selon elle, c’est « l’éducation depuis la cellule familiale » qui a fait défaut.

 « Un parent n’est pas seulement un géniteur », a-t-elle indiqué, arguant qu’il existe un devoir sacré pour ce dernier, celui d’offrir une bonne éducation à sa progéniture.

Dans les établissements catholiques particulièrement, « des actes d’incivisme et d’indiscipline graves n’ont jamais été signalés », s’est-elle réjouie et de préciser que ce sont eux plutôt, qui sont « souvent victimes » des mouvements d’humeur des autres élèves.

Mamady Zango (Stagiaire)

Burkina24  

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