Burkina : Les travaux de construction de la première centrale solaire privée lancés !

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Après Zagtouli, il y a quelques semaines, le Premier ministre Paul Kaba Thiéba a procédé ce lundi 1er août 2016 au lancement de la construction de la centrale solaire privée de Windiga Energie de 20 MW,  d’un coût de 25 140 000 000 FCFA dans la commune rurale de Kona dans la Boucle du Mouhoun. L’initiative est du PCA  Benoit La Salle, venu au Burkina pour l’humanitaire (Plan Burkina), reconverti dans les mines (SEMAFO) et maintenant orienté vers les énergies renouvelables.

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Avec Windiga Energie (l’énergie du soleil), c’est 20 Mégawatt de plus extensible à 30 qui seront injectés dans le réseau de la SONABEL. De quoi rendre optimiste Alpha Omar Dissa, ministre de l’énergie des mines et des carrières.

Un optimisme qu’il dit lié en partie à l’objectif fixé par le gouvernement, qui est  d’atteindre un taux de couverture national de 80% à l’horizon 2020 dans le cadre du PNDES.  « Le défi est énorme, mais pas impossible », admet-il néanmoins. Il dit le fonder sur l’option « claire » d’une transition énergétique vers les énergies renouvelables avec singulièrement une orientation vers l’énergie solaire encouragée par l’exécutif.

« Il n’y a pas d’impact sur le budget de l’Etat »

Elie Justin Ouédraogo, directeur général Windiga Energy
Elie Justin Ouédraogo, directeur général Windiga Energy

Et pour l’ancien ministre Elie Justin Ouédraogo, par ailleurs directeur général de Windiga Energie, ce 1er août est « un grand jour » car dit-il, « c’est un grand message qui est envoyé aux investisseurs dans le monde entier et singulièrement du secteur des énergies renouvelables ». Selon lui, le lancement de la première centrale solaire témoigne de la capacité du Burkina à construire de grosses infrastructures en partenariat public privé. Elle sera construite par le Français Bouygues Energies & Services.

Un modèle de partenariat dont se réjouit le Premier ministre Paul Kaba Thiéba. « L’Etat n’intervient pas dedans, dit-il. Il n’y a (donc) pas d’impact sur le budget de l’Etat ». La production de Windiga Energie sera injectée dans le réseau de la SONABEL pendant 25 ans, aux termes desquels, la centrale sera rétrocédée à l’Etat pour un (01) franc symbolique. L’« important » se  résume pour Kaba Thiéba, au fait que « non seulement on bénéficie de capacité supplémentaire en production, mais on ne dépense pas un centime ».

Le chef de l’exécutif estime à environ 110 MW le gap entre l’offre et la demande. Un déficit, qui peut selon lui être réduit par l’exploitation de l’énergie solaire dans un pays ensoleillé « en quantité toute l’année ».

Et comme « le soleil nous permet de produire de l’énergie beaucoup moins chère », dit-il, l’hésitation n’a plus sa place.

Venu au Burkina par l’humanitaire, Benoit La Salle est aujourd’hui orienté vers l’énergie en plus des mines (SEMAFO). La centrale solaire de Windiga Energie est juxtaposée à la mine de Mana, qui absorbera la moitié de la production. Avec la centrale solaire de Zina, dit-il,  c’est 20 000 tonnes de  CO2 en moins dans la nature.

« Les mines, affirme Benoit La Salle, c’est très important, mais c’est passager ». Et parce qu’« on doit transformer le coton dans ce pays », souligne La Salle, il est important, dit-il, d’offrir la place qu’il faut à l’énergie.

La compétitivité d’économique

La production du solaire n’influencera pas sur le seul coût de l’électricité au profit des populations. Issu du milieu des finances, le Premier ministre y voit également une possibilité de relance de l’économie nationale. Surtout, note-t-il, « nous avons le coût du KWh qui est le plus cher de l’Afrique de l’Ouest ».

Un coût qui tourne autour de 158 F CFA le KWh. Une  cherté qui constitue selon lui un frein à la compétitivité économique. Et comme « l’énergie solaire revient moins chère » (35 à 40 francs CFA par KWh pour la centrale de Zagtouli), Paul Kaba Thiéba nourrit l’espoir que l’augmentation de la production d’énergie solaire puisse ramener « vers le bas la moyenne du coût du KW au Burkina Faso ».

Et cela devrait donner selon lui un coup de pouce à la compétitivité de l’économie en attirant des investisseurs étrangers, dit-il car « le courant sera moins cher et abondant ».

Oui Koueta

Burkina24

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Oui Koueta

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