Burkina : Ce que propose l’UPC pour sortir l’économie de son état « mouta-mouta »

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A l’UPC, l’on ne voit pas une grande différence entre la Stratégie  de croissance accélérée de développement durable (SCADD) exécutée de 2011 à 2015 dont le bilan examiné le 10 mai 2016 laisse entrevoir « des résultats peu concluants » et le PNDES, « programme hybride du deuxième cycle de la SCADD, de la Politique de développement durable PNDD (2013) et le programme proposé par le candidat Roch Kaboré ». Il ressort du procès-verbal des deuxièmes journées parlementaires que « le PNDES continue d’appliquer les politiques sectorielles de la SCADD ».

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Selon le député Amadou Sanon qui a lu le rapport final « le problème du pays, c’est moins le financement que les conditions préalables de l’attractivité de notre pays et surtout les conditions d’utilisation de ces financements ». Le parti recommande des actions « fermes » de lutte contre la corruption, une justice impartiale et forte, une situation sécuritaire rassurante et une « saine » gestion des finances publiques.

Ce sont là selon les députés de l’UPC « les assurances nécessaires aux potentiels investisseurs afin qu’ils acceptent bien financer l’économie ». Le taux d’intérêt auquel les prêts sont octroyés, a dit le député Sanon, dépend « fortement » de cette situation.

Que faire pour sortir l’économie de son état « mouta-mouta » ?

De l’avis des élus du parti du lion, « le gouvernement a confondu « relance économique » et « stratégie de développement » ».  Face à ce qu’ils qualifient de « morosité constatée de l’économie », ils estiment qu’il aurait fallu « sans délai » désamorcer la fronde sociale, restaurer l’autorité de l’Etat, rassurer les Burkinabè sur le climat sécuritaire dans le pays en faisant le point des enquêtes en cours et à sécuriser les investissements contre les actes de vandalisme.

La promesse électorale de rouvrir des usines désaffectées depuis des lustres n’étant pas encore effective, le parti du lion par la voix du député Amadou Sanon recommande de « prendre des mesures pour remettre en activité les entreprises qui ont subi des dommages lors des événements d’octobre 2014 et de septembre 2015 », de « réaffirmer l’unicité de la vision économique au sommet de l’Etat » et « l’option pour une économie du marché et le rôle moteur du secteur privé dans la croissance économique ».

Face à l’urgence de la situation, l’UPC préconise le paiement de la dette intérieure, d’organiser une conférence économique d’urgence avec l’ensemble des investisseurs nationaux et étrangers, d’améliorer le climat des affaires.

Faisant une halte sur l’apport des Burkinabè de l’extérieur, le parti propose de créer un Fonds national d’investissements de la diaspora et de procéder sans délai au recouvrement des arriérés des recettes fiscales et des chèques.

Avant de clore les deuxièmes journées parlementaires, Alitou Ido, président du groupe parlementaire a invité le gouvernement à prendre en compte ces contributions, « matériaux de constructions de la maison commune Burkina Faso », qu’apporte son parti « pour sortir l’économie de son état mouta-mouta ».

Oui Koueta

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Oui Koueta

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