FESPACO 2017 : Paris et Bruxelles pour communiquer

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Pari réussi pour l’étape parisienne de la campagne de communication internationale du FESPACO.

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Hommes et femmes des médias, professionnels du cinéma et de l’audiovisuel, acteurs politiques et institutionnels, ont répondu présent, à la cinémathèque française. Il étaient environ 200 personnes à avoir bravé le froid hivernal, pour s’imprégner de l’état d’avancement de l’organisation du cru 2017 de la biennale du cinéma africain.

Tout comme Bruxelles, le 17 janvier, l’étape parisienne du 19 janvier a permis de rencontrer en plus, les partenaires institutionnels du FESPACO, et de plaider la cause de la manifestation. C’est ainsi qu’à Bruxelles, l’Union européenne a accepté délier le cordon de la bourse, quand bien même le soutien à la culture n’est pas inscrit dans le 11ème FED. Pour le Ministre Tahirou Barry, le bilan est très satisfaisant, car on ressent une grande adhésion. « L’Union européenne, à l’issue des échanges que nous avons eus, va contribuer avec près de 131 millions FCFA, ce qui va constituer une bouffée d’oxygène pour le volet budget. »

Au-delà des préoccupations liées à l’organisation et aux questions thématiques, Tahirou Barry a tenu à rassurer tout net l’assistance, à Bruxelles comme à Paris, sur les dispositions qui seront prises en matière de sécurité. L’importance des conférences de presse du FESPACO, c’est d’assurer une saine communication sur la manifestation. Pour Alain Francis Gustave Ilboudo, ambassadeur du Burkina Faso en France, la communication sur la sécurité est importante à ce stade, pour corriger l’image exagérément entretenue en occident sur les pays africains. Pour lui, « il était opportun que le ministre rassure toutes celles et tous ceux  qui souhaiteraient se rendre à Ouagadougou, sur la quiétude à avoir. Je l’ai aussi souligné dans mon intervention. Ouagadougou n’est pas plus insécure que n’importe quelle autre capitale en occident »

Pour les aspects pratiques liées à l’organisation, le Délégué général du festival, Ardiouma Soma et le président du Comité d’organisation, Stanislas Médah ont donné tous les éclairages nécessaires aux hommes et femmes de médias.

La 25ème édition du festival est placée sous le thème « Formation et métiers du cinéma et de l’audiovisuel ». En effet, de la production, à la distribution, en passant par l’exploitation, tous les corps de métiers du cinéma en Afrique se trouvent confrontés à l’épineuse question de la formation, dans un univers dont les exigences techniques ne cessent de croitre. La réflexion autour de ce thème sera une contribution importante au renforcement de la professionnalisation des acteurs du monde du cinéma.  

950 films étaient soumis à la sélection, pour cette 25è édition. Les œuvres retenues compétiront dans cinq catégories : longs et courts métrage, documentaires, séries télés et films des écoles africaines.  20 films sélectionnés pourront prétendre à la plus prestigieuse des récompenses, l’Etalon d’or de Yennenga, réservé à la compétition des longs métrages.   

A cette fête du cinéma, réputée pour son côté populaire, prendront part près 500 médias et 400 professionnels du cinéma. Innovation majeure, les rencontres professionnelles, les conférences thématiques, les master-class et ateliers de formation se tiendront dans le cadre du Marché International du Cinéma et de la Télévision (MICA) qui prendra ses quartiers à Ouaga 2000.

Le pays invité d’honneur de la 25ème édition est la Côte d’Ivoire, pays à la cinématographie dynamique, et qui, à deux reprises, a remporté l’Etalon d’Or de Yennenga avec « Djeli » de Kramo Lanciné Fadika en 1981 et « Au nom du Christ » de Roger Gnoan M’Bala en 1983.

Présents dans la salle à Paris, comédiens et réalisateurs ivoiriens ont eu droit à une ovation nourrie. Pour Naky Sysavané,  » le FESPACO, c’est la fête des couleurs, et j’espère que l’édition 2017 s’inscrira encore dans cette dynamique, et on s’attend à voir de beaux films et de belles images »

Présent à Ouagadougou en 1969 déjà, à la Semaine africaine (NDLR : qui va donner le FESPACO), Sidiki Bakaba estime que, « le roulement de pays en pays pour les invités d’honneur, traduit l’aspect panafricain du FESPACO, et je suis heureux qu’aujourd’hui, la Côte d’Ivoire soit à l’honneur ». « La poussière du bal ne tombe jamais au FESPACO », renchérit Anny Tchelly, dont le rôle dans le film « Bal poussière » d’Henri Duparc reste vivace dans les mémoires. « On m’appelle la fille du FESPACO, car c’est le FESPACO qui m’a véritablement faite. Le FESPACO et le Burkina Faso et la ville de Ouaga, particulièrement, c’est chez moi »

Quelque chose bouge sur le plan cinématographique en Afrique, et le FESPACO prend l’engagement de donner de la visibilité à ce dynamisme, peut-on conclure en terme de message porté sur la scène internationale, à travers ces conférences de presse tenues à Bruxelles et à Paris.

A. BAMBARA, AmbabfParis

www.ambaburkina-fr.org 

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