Hygiène en milieu scolaire : L’école de Foula certifiée « wash »

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L’école primaire de Foula située à une dizaine de kilomètres au Sud de Korsimoro dans la province du Sanmatenga se distingue désormais des autres écoles de la Circonscription d’éducation de base de Korsimoro. Et pour preuve, elle fait maintenant partie des « écoles amies de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène » en résumé « écoles wash ». L’attestation a été remise au directeur de l’école ce mardi 18 avril 2017.

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Si Foula est aujourd’hui certifiée «école amie de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène », c’est en partie parce qu’il y a eu le projet Koom-Yilma dont l’objectif est d’améliorer les pratiques d’hygiène à l’école et à la maison. Le financement de Koom-Yilma au profit de 118 écoles dans les provinces du Bam et du Sanmatenga a été assuré depuis mars 2014 par la fondation The Leona M. and Mary B. Helmsley Charitable Trust.

Le Naaba de Foula et la directrice des programmes de CRS usent du processus Tippy tap pour se laver les mains avant le déjeuner

Pour l’occasion, Carey McIntosh, la directrice des programmes du Catholic Relief Services (CRS) a fait le déplacement pour saluer « le leadership » des techniciens des ministères de l’éducation, de la santé et ceux de l’eau et de l’assainissement. Selon elle, sans eux, le taux des élèves qui sacrifiaient à l’épreuve de lavage des mains aux moments critiques ne serait pas passé de 12% en 2014 à 46% en 2016.

La joie était perceptible sur le visage de Félix Noel N’do, directeur de l’école de Foula. C’est une école particulière  avec un effectif de 320 élèves dont 185 filles sur 135 garçons et encadrés par 5 femmes et 2 hommes. « En matière d’hygiène et d’assainissement – pour ne pas jeter les fleurs sur l’école – je pourrais dire qu’il n’y a pas cet élève qui va quitter les latrines sans se laver les mains au savon. Il n’y a pas cet élève qui va manger sans se laver les mains », a-t-il affirmé.

Le directeur de l’école de Foula avec l’attestation de certification

Comme pour défier quiconque de la véracité des faits, il ajouta que ses collègues sont « témoins » du fait que « l’école n’a pas encore enregistré une maladie liée à la consommation de l’eau souillée. Sauf d’autres maladies comme les mots de tête. Les maux de ventre, non ! Ce n’est pas dans cette école ». Pour veiller à ce que tout fonctionne normalement, chaque club a une caisse et se débrouille pour faire ses quêtes pour son fonctionnement.

Ainsi, relève M. N’do, au niveau du club wash, ils ont convenu d’une cotisation de 100 F CFA par élève et par trimestre pour la gestion de l’école, des latrines et du forage. Ainsi, 300 000 F CFA ont été collectés en une année et demie. A l’image du directeur de l’école, Moussa Ouédraogo, directeur régional de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, n’a pas lui non plus caché sa joie.

Pour celui qui confia avoir aperçu un dispositif de Tippy tap (dispositif permettant de se laver les mains en appuyant sur une pédale à l’aide du pied) depuis le véhicule à bord duquel il est arrivé à Foula,  « c’est un honneur de vivre l’aboutissement pratique de la mise en œuvre d’une politique, d’une approche visant l’amélioration du domaine d’activité ». Sur 64 écoles évaluées dans la province du Sanmatenga, 45, soit 70%, ont été certifiées « écoles amies de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène ».

De la pérennisation des acquis

Le secrétaire général de la province du Sanmatenga Boina Hamadé a procédé à la remise de l’attestation de certification. Avant de le faire, il a insisté sur la nécessité de réunir chaque jour les conditions pour que les élèves soient en bonne santé en vue de bien étudier et construire la relève pour construire le Burkina de demain. Et pas uniquement.

La plaque témoignant de la certification obtenue par l’école de Foula

Il a en outre insisté sur le fait que « les acquis actuels ne sont pas la cible finale, mais le niveau minimum à garder » mais aussi que « l’école de Foula doit rester amie de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène à partir d’aujourd’hui », a-t-il ajouté. Un aspect sur lequel s’est également attardée Carey McIntosh.

Le Catholic Relief Services, a-t-elle indiqué, peut fournir une certaine base d’infrastructures, mais c’est aux élèves, parents d’élèves, aux communautés et aux enseignants d’assurer le changement de comportements pour des résultats plus probants. Elle a terminé par une invite à l’endroit du personnel enseignant à se pencher vers ce grand défi qui est la pérennisation des différents acquis.

Oui Koueta

Burkina24

 

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Oui Koueta

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