Dossier Dabo Boukary : Il « avance à grand pas » (Procureur)

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Si 27 ans après, justice n’a pas encore été rendue à Dabo Boukary, c’est parce qu’ « il fut une époque où l’on soupçonnait les politiciens de l’ex-pouvoir de faire obstruction face à la manifestation de la vérité ». C’est l’analyse faite du dossier par le Bloc national des étudiants contre l’injustice et l’impunité (BNECI), qui, à l’occasion d’un sit-in devant le palais de justice de Ouagadougou ce 19 mai 2017, ont remis un mémorandum à Maïza Sérémé, procureure du Faso. 

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Si, trois ans après l’insurrection populaire qui a occasionné le départ du pouvoir du régime Blaise Compaoré, le constat reste le même, à savoir que « le dossier Dabo semble devenir une épine au pied de la justice ». Selon Hubert Bama, coordonnateur du BNECI, la lenteur s’explique par le fait qu’il y ait une « intrusion du politique dans l’appareil judiciaire » et donc « une main mise » malgré l’affirmation de l’indépendance de la justice.

« Si non, s’interroge-t-il, comment comprendre que depuis 90 jusqu’à aujourd’hui 27 ans, le dossier n’est pas encore clôs». Pour l’instant, deux inculpations ont eu lieu. Il s’agit du colonel Bamba Mamadou  et du général Diendéré Gilbert. Le coordonnateur du BNECI estime que ces derniers doivent procéder à la dénonciation des autres personnes impliquées pour que la justice puisse faire son travail. Et Hubet Bama de conclure que « la justice est un peu politisée, raison pour laquelle, ça ne fait que tarder ».

La procureure Maiza Sérémé recevant le mémorandum du Bloc national des étudiants contre l’injustice et l’impunité (BENECI)

La procureure du Faso à qui le mémorandum a été remis a promis de prendre connaissance du contenu. Le dossier Dabo Boukary, a-t-elle dit, ne dort pas, parce que le juge d’instruction en charge du dossier y travaille « réellement ». « Ce dossier, avance à grand pas. Il y a des développements », a déclaré Maïza Sérémé. S’il n’y a pas eu de communications autour, c’est parce que « c’est un dossier sensible ».

La procureure dit vouloir elle aussi connaitre la vérité, savoir ce qui est arrivé à Dabo Boukary. « Depuis qu’on était étudiants aussi, nous avons manifesté pour connaitre la vérité. Donc ce n’est pas maintenant qu’on est ici, qu’on va chercher à étouffer le dossier », a dit la procureure.

 Le BNECI de son côté  veille pour que la  lumière soit faite sur le dossier Dabo Boukary afin que l’âme du défunt puisse reposer en paix.

Oui Koueta

Burkina24

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