Libération de Djibril Bassolé : La jeunesse NAFA du Kadiogo donne de la voix

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La jeunesse de la Nouvelle alliance du Faso (NAFA), section Kadiogo, a, en chœur, demandé « liberté pour Djibril Bassolé » actuellement détenu à la Maison d’arrêt et de correction des armées (MACA) depuis septembre 2015 au Burkina Faso. C’était ce jeudi 21 septembre 2017 à Ouagadougou.

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Les différentes interventions, des femmes, des coutumiers et la jeunesse de la Nouvelle alliance du Faso (NAFA) ont été axées sur la demande de grâce et de liberté pour le Général de Brigade de gendarmerie, Djibril Bassolé. A l’entame de sa déclaration, le président du comité d’organisation de cette activité, Hermann Ouilliana, a rappelé que le pouvoir en place souhaite la disparition de la NAFA.

« Tout le monde connait les entraves antidémocratiques et embûches qui sont semées par le pouvoir en place en vue de la disparition de notre parti depuis le coup d’Etat du 16 septembre 2015 qu’a connu notre pays et que le régime tente par tous les moyens de le faire porter par notre père fondateur, le Général Djibril Bassolé », a-t-il déclaré.

Le présidium de la jeunesse de NAFA

« Nous sommes convaincus que le Général est victime d’obscures manœuvres politiciennes aux antipodes de l’éthique démocratique »,  a-t-il précisé. Il a fait comprendre que « ceux qui accusent Djibrill (Bassolé) peinent à trouver des preuves pour le maintenir en prison ». 

Hermann Ouilliana a rappelé que le  groupe de contact des Nations Unies a estimé que « la privation de la liberté du général Djibrill Bassolé est arbitraire ». Il a ajouté que toutes les charges d’accusation contre lui ont été écartées sauf une seule, la charge de haute transition. « Ce qui est sans fondement et laissé à l’appréciation souveraine des juges », a-t-il signifié.

La jeunesse de NAFA section Kadiogo a félicité les experts des Nations Unies qui ont donné « un avis juridique conforme aux normes juridiques internationales, qui sont au-dessus des lois nationales, un avis que les Etats parties devraient respecter ».

Mamadou Hama Dicko, le président intérimaire de la NAFA

Par ailleurs, Hermann Ouilliana a invité le Président du Faso à prendre les dispositions idoines en vue de l’application de cette décision. La jeunesse NAFA du Kadiogo demande la libération du Général Djibril Bassolé et exige un procès équitable pour tous les justiciables du putsch manqué du 16 septembre 2015.

La démission du président de la NAFA, Rasmané Ouédraogo

Concernant la démission du président de la NAFA, Rasmané Ouédraogo, le 12 septembre dernier, le président intérimaire, Mamadou Hama Dicko, s’est exprimé.

« Nous déplorons qu’il ait démissionné mais chacun s’engage librement et démissionne librement. Je pense que c’est une hauteur d’esprit. Lorsque l’on vous confie une mission et que vous arrivez à un moment où vous n’arrivez pas à assumer vos fonctions,  c’est mieux de démissionner. C’est une honnêteté intellectuelle»,  a-t-il indiqué.

 « Il n’a pas fait d’auto-critique pour les raisons de sa démission. Mais il a évoqué le cas de convenance personnelle. Nous allons bientôt organiser un congrès et le parti aura une nouvelle direction »,  a affirmé Mamadou Hama Dicko concernant les raisons de la démission de l’ex Président de la NAFA. 

En rappel, la NAFA a été créée en 2015 et est considérée comme la 4e  force politique au Burkina Faso.

Jules César KABORE
Burkina 24

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