Education : Les autorités religieuses ont juste mis 3 jours pour obtenir un accord

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L’implication des autorités religieuses et coutumières du Burkina aura été décisive dans l’évacuation de la crise et la signature du protocole d’accord entre la Coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE) et le gouvernement. Le jeudi 25 janvier 2018, les parents d’élèves ne se sont pas cachés pour affirmer que c’est sous l’égide du Mogho Naaba Baongho, empereur des Mossi, que la reprise des négociations a eu lieu. Trois jours après, un accord est signé pour décanter une crise de quatre mois.

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A la fin des négociations et après la signature du protocole d’accord mettant fin à quatre mois de bras de fer entre la Coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE) et le gouvernement, tout naturellement, les différentes parties qui ont pris part aux négociations ont pris la parole.

Et à en croire les longs remerciements de la part des deux principales parties en discussion, la présence des autorités religieuses et coutumières a surement pesé lourd pour que syndicats et gouvernement acceptent faire le pas. La fracture était telle entre les deux parties que le ministre de l’éducation avait été désavoué par les syndicats et le dossier transféré aux mains du Premier ministre.

Mais les petits mots des courtisans qui ne soutenaient pas la lutte des syndicats de l’éducation et une certaine volonté du chef de l’Etat, Roch Kaboré, de mettre fin au règlement « cas par cas » des revendications, cela ajouté à la détermination des syndicats, n’ont pas été de nature à faciliter la résolution rapide de la crise.

L’appel aux autorités religieuses et coutumières pour dégripper les négociations vient remettre sur la table, la place de ces autorités dans la gestion et la conduite des affaires de l’Etat et la capacité des structures étatiques et autres cadres de dialogue à assurer les missions régaliennes qui leurs sont assignées. C’est dire que le débat est relancé.

Au petit matin du dimanche 28 janvier 2018, à 1 heure, l’Abbé Alfred Ouédraogo, vicaire général du diocèse de Ouagadougou, a fait cas du « blocage de la négociation » entre syndicats de l’éducation et gouvernement. Cela a conduit l’Union nationale des associations des parents d’élèves du secondaire et du supérieur à solliciter la médiation des autorités coutumières et religieuses pour relancer la machine afin d’éviter une année blanche.

Et ce sont elles qui ont convaincu les parties pour qu’elles se retrouvent autour d’une même table pour des négociations d’une part et d’autre part, « prendre des mesures adéquates pour une reprise immédiate des cours, quitte à laisser le processus de négociation se poursuivre par rapport aux points de non-consensus », a indiqué le prêtre. Ainsi, c’est à l’issue de trois jours de négociations que la crise a été résolue.

Même si un accord est trouvé, l’Abbé Alfred Ouédraogo a poursuivi son message : « notre pays a besoin d’une réforme en profondeur. Le chef de l’Etat, dans ses vœux de nouvel an a fait des annonces dans ce sens en proposant de poser les problèmes dans un cadre général plutôt que de continuer de procéder cas par cas au gré des revendications et surtout en voulant obtenir tout et tout de suite. C’est un processus et il faudra qu’au départ, le vaillant peuple du Burkina Faso consente encore à des efforts et à des sacrifices ».

Ignace Ismaël NABOLE

Burkina 24

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Ignace Ismaël NABOLE

Journaliste reporter d'images (JRI).

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