Grèves au Burkina : Quelles solutions ?

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Les questions relatives à la loi 081 2015/CNT DU 24 novembre 2015 portant statut général de la Fonction publique d’Etat, au répertoire interministériel des métiers de l’Etat (RIME), à la relation entre certaines revendications sociales et les statuts particuliers ont été en long et en large développées par le ministère de la fonction publique, au profit des journalistes du Burkina Faso. C’est à travers un atelier organisé par le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) ce jeudi 5 avril 2018.

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Au vu des insuffisances de la loi 13-98/AN du 28 avril 1998 portant régime juridique applicable aux emplois et aux agents de la fonction publique, la nouvelle loi N°081-2015/CNT du 24 novembre 2015 portant statut général de la fonction publique d’Etat a été adoptée. Des innovations ont été apportées. Ce sont entre autres,  « la suppression du statut d’agent contractuel de l’Etat (article 1). La réduction du nombre de sanctions disciplinaires et la création d’une échelle de fautes professionnelles en rapport avec l’échelle de sanctions disciplinaires (articles 155 à 164). L’allongement des échelons par classe. La création d’une nouvelle récompense. L’appui apporté aux organisations syndicales (article 121) à travers, la mise à disposition de fonctionnaires auprès des organisations syndicales (…) », a souligné Francis Paré, directeur général de la fonction publique et communicateur du présent atelier.

Toutefois, ajoute-t-il,  « il serait illusoire de penser que ce nouveau statut général de la fonction publique d’Etat incarne la perfection et viendra résoudre tous les maux et tribulations que notre administration publique connait en matière de gestion de sa composante ressources humaines ». Il a argumenté son analyse autour de la montée du corporatisme, la course aux statuts autonomes assortis de grille de rémunération dérogatoire alléchante, la non maîtrise des effectifs et par ricochet de la masse salariale, sont autant de défis qui restent en l’état.

Grèves

Depuis quelques années, on assiste à une flambée de grèves dans le pays.  « Une quarantaine de grèves en 2016 et plus de soixante en 2017 ». C’est le constat fait par le directeur général de la fonction publique. A en croire ce dernier, cet état de fait est dû en partie à l’insurrection comme déclic de la liberté retrouvée,  des refoulements des frustrations, des besoins de participations à la gestion de la chose publique, la méfiance des acteurs, à l’exacerbation des rivalités inter corps alimentée par le traitement isolé des préoccupations.

Alors que faire pour satisfaire tous les syndicats ? Le communicateur épouse l’idée qu’on ne doive gérer les revendications au cas par cas. Pour lui, la plupart des grèves portent sur des revendications se rapportant au RIME, aux statuts particuliers. Il convient de préserver les acquis et corriger les injustices.

La création de cadre de concertation entre syndicats et gouvernement sont entre autres des moyens pour éviter la grève. Par ailleurs, «  disposer d’un statut qui rompe avec la logique de textes d’organisation des emplois spécifiques (TOES) arrimés au département ministériel, pour s’inscrire dans une perspective « métier », avec en filigrane l’élaboration de répertoire interministériel des métiers de l’Etat (RIME) duquel découleront les statuts particuliers par métier » est une solutions proposée par les cadres du ministère de la fonction publique pour rétablir l’équilibre entre les fonctionnaires de l’Etat.

 Ainsi, l’ensemble des emplois de la fonction publique d’Etat seront regroupés par familles d’emplois, puis par métiers et consacrés par un décret portant répertoire interministériel des métiers de l’Etat (RIME).

Qu’est-ce que le RIME ?

Francis Paré et Mariam Nakanabo également communicatrice de l’atelier,  ont expliqué que le RIME est un outil juridique et technique de gestion des ressources humaines publiques qui découle de la volonté de l’administration d’asseoir une résilience des emplois aux mutations institutionnelles, de renforcer le caractère systémique des différentes composantes de l’administration publique et d’offrir à chaque fonctionnaire une perspective de carrière qui donne la primauté à la compétence duquel découleront les statuts particuliers par métier.

La loi N°081-2015/CNT du 24 novembre 2015 portant statut général de la fonction publique d’Etat ne s’applique ni aux magistrats, ni aux auxiliaires de justice, ni aux militaires et paramilitaires, ni aux enseignants-chercheurs, hospitalo-universitaires et chercheurs, ni aux personnels des administrations publiques régis par d’autres lois.

Irmine KINDA

Burkina24

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