Administration douanière : Ce qu’en pense un citoyen

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Dans cette déclaration, un citoyen donne son avis sur la mission de vérification de l’administration douanière.

Tel l’albatros dont les grandes ailes l’empêchent de marcher, le Syndicat national des travailleurs des Douanes (SYNATRAD), a-t-on toujours en mémoire, avait clamé à cor et à cri et obtenu le retrait de la structure internationalement agréée pour la mission de vérification et assimilée, COTECNA. Selon le Syndicat, l’heure était venue de sonner le glas de l’assistance technique de COTECNA.

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Toute chose qui suppose que la Douane et le gouvernement ont accordé leur violon sur les moyens et les compétences supplétifs. On n’était peu ou prou loin d’imaginer que le syndicat des douanes et le gouvernement concoctaient un terreau de jeu de dupe nuisible pour la bonne santé de l’économie du pays. En effet, c’est avec un sentiment d’indignation et de surprise que l’opinion nationale a appris à travers la sortie de presse du SYNATRAD du 16 octobre dernier que depuis la cessation des activités de COTECNA, aucun acte administratif encore moins juridique n’a été pris pour permettre la mise en place d’un organigramme à même d’assurer la continuité du service de vérification. Pire, comme on pouvait s’y attendre, avant même d’entamer son baroud d’honneur et d’exposer son incompétence technique, l’administration douanière a, d’abord, dressé tristement un plateau de guerre de chiffonniers obligeant le gouvernement à surseoir à prendre les actes d’organisation et de nomination.

Et tandis que le gouvernement marche sur la pointe des pieds en jouant la carte de la prudence, le syndicat, lui, a choisi de souffler dans toutes les trompettes : celles des diatribes et des spéculations mensongères, pensant obtenir l’amour de l’opinion publique. Pour corroborer l’attitude du syndicat, on peut relever qu’en marge de la conférence de presse et se livrant au micro d’une radio de la place, un membre de la structure soutenait bec et ongle que le service du COTECNA était une perte de ressources pour le Burkina d’autant que la douane, à lui en croire, assumerait la même fonction. Cette contre vérité combien déconcertante par laquelle son auteur a voulu duper l’opinion publique est encore révélatrice de la mauvaise foi qui explique que la machine soit grippée. Paradoxalement, c’est le même syndicat, au cours de la même conférence de presse qui informe que si rien n’est fait dans les meilleurs délais, les recettes risquent de prendre un véritable coup, côté douanier, si ce n’est déjà le cas.

Alors Diantre, pourquoi s’être précipité à mettre fin à un contrat d’une société privée dont l’importance dans le dispositif de mobilisation des recettes ne souffrait d’aucun doute ? On l’aura, en effet compris, certains douaniers, accrochés à leurs avantages pécuniaires dont ils jouissent impunément voient en l’inspection privée, une entrave pour leurs intérêts personnels. Une attitude que le gouvernement aurait pu vite découvrir afin d’imposer son veto irréversible sur cette revendication des syndicats à vouloir se séparer des services de COTECNA. Et en tout état de cause, au regard de la mission de vérification quasi-inexistante actuellement, le gouvernement peut toujours revenir sur sa décision pour la bonne marche économique.
Car, dans cet imbroglio savamment orchestré par la douane et son syndicat, les pertes de recettes en termes de conséquence de cette irresponsabilité sont de nature à donner du tournis. Dans un pays en proie à une paupérisation indicible, il est indécent et immoral de créer une impasse de cette nature qui fait perdre des recettes considérables.

La cacophonie sur fond d’intérêts divergents qui règne en maitre actuellement entre le SYNATRAD et le gouvernement est inutile et confirme que le mieux était de laisser la situation en l’état, c’est-à- dire permettre la structure neutre et impartiale de poursuivre la mission de vérification en attendant que toutes les dispositions administrative, juridique et technique qui siéent soient prises pour permettre d’assurer cette mission.

Epris de la prospérité du pays, on estime, en toute humilité, qu’il faut tout mettre en œuvre pour permettre la reprise de cette activité d’une haute importance pour renflouer les caisses de l’Etat plombées par les dépenses.

Sawadogo Mamadou

Tel : 58 23 20 36

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