Burkina : L’association Yolsé plaide pour des médicaments à des prix abordables

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Il s’est ouvert ce jeudi 12 septembre 2019 à Ouagadougou, un atelier national de renforcement de capacité sur les flexibilités de l’accord, sur les aspects de droit de propriété intellectuelle qui touche au commerce (ADPIC). Cet atelier est organisé par l’Association « Yolsé : santé publique et innovation » en collaboration avec l’OMS et le PNUD et vise à promouvoir l’accès aux médicaments et la production locale de génériques.

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Dans la matinée du jeudi 12 septembre 2019, l’Association « yolsé : santé publique et innovation » a animé un atelier de renforcement de capacité sur l’accès équitable aux produits médicaux. L’accès équitable aux produits est devenu un enjeu mondial. L’objectif de cet atelier est de promouvoir la mise en œuvre et les flexibilités de l’accord ADPIC pour promouvoir l’accès aux médicaments et la production locale.

Dr Liliane Gounabou, représentant le ministre de la santé au Burkina Faso, a fait savoir que l’accès aux médicaments est une problématique d’une importante cruciale puisqu’elle touche à la santé et à la vie humaine. « Le fardeau financier sur le budget du gouvernement et des patients est souvent insupportable. C’est le cas des anti-cancéreux dont les prix exorbitants poussent les patients à renoncer aux traitements et à se présenter à l’hôpital qu’en phase terminale », confie-t-elle.

Les statistiques ont montré que le taxotère (docetaxel) 80mg injectable coûterait 114 141 FCFA alors que le salaire moyen est de 115 000 FCFA au Burkina Faso. « Ces prix très prohibitifs des médicaments entravent par ailleurs, les progrès de certains pays. Cependant, il est reconnu par les organisations internationales et régionales que pour résoudre le problème de l’accès aux médicaments abordables en Afrique et partout dans le monde, il est important d’utiliser au maximum les flexibilités prévues par l’accord sur les ADPIC », a précisé Dr Liliane Gounabou.

« Les prix élevés des nouveaux produits pharmaceutiques exercent une pression croissante sur les budgets et les capacités des pays à fournir un accès abordable à des soins de santé de qualité. Cependant, la pression est encore plus forte dans les pays en développement et notamment l’Afrique qui subit la double charge des maladies infectieuses couplées par les maladies chroniques non transmissibles en constante augmentation », a affirmé la présidente de l’association, Safiatou Simporé.

L’accès aux médicaments à des prix abordables en Afrique est crucial, dit-elle, tout en indiquant que les médicaments pouvant sauver des vies sont souvent protégés par la propriété intellectuelle, notamment les brevets pharmaceutiques. Cela se traduit par des prix des médicaments inaccessibles pour les populations de la région.

Safiatou Simporé a expliqué le bien-fondé de l’accord sur les ADPIC. Il prévoit des flexibilités pour remédier au monopole de la propriété intellectuelle en octroyant aux pays les moins avancés la possibilité de ne pas appliquer la protection des brevets pharmaceutiques et des données des essais cliniques au moins jusqu’au 1er janvier 2033.

A l’issue de cet atelier, des recommandations sont faites à l’endroit des autorités compétentes notamment l’adoption d’un décret sur la mise en œuvre de ces flexibilités.

Aïna TOURE (stagiaire)

Burkina 24

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