Afrique de l’Ouest : Les Etats africains en ordre de bataille contre la chenille légionnaire

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L’apparition des chenilles légionnaires d’automne, ravageuses des cultures céréalières en Afrique, a fait l’objet d’une conférence régionale ces 10, 11 et 12 septembre 2019 à Ouagadougou. Placée sous le thème « Invasion de la chenille légionnaire d’automne au Sahel et en  Afrique de l’Ouest : Etats des lieux, solutions et ressources mobilisables », cette conférence avait pour but de trouver des solutions de lutte intégrée et coordonnée du fléau. La clôture est intervenue ce jeudi 12 septembre 2019 sous le haut patronage du président Roch Marc Christian Kaboré, président en exercice du CILSS et en présence du président nigérien Mahamadou Issoufou, président du Comité de Haut Niveau sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle de l’UEMOA.

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La chenille  légionnaire d’automne est un insecte ravageur de plus de 80 espèces de plantes. Elle cause des dégâts en Afrique aux céréales telles que le maïs, le riz et le sorgho, aux cultures maraîchères et au coton, entre autres.

Introduite en 2016 en Afrique de l’ouest et apparue en 2017 au Burkina, elle menace plus particulièrement la culture du maïs. Alors que, à en croire les conférenciers, « 82% des exploitants dans la culture du maïs sont de petits producteurs pratiquant une agriculture familiale de subsistance et 34 sur 35 millions d’hectares de la culture de maïs sont tenus par de petites  exploitations familiales ».

Par conséquent, elle constitue une menace pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle de plus de 300 millions de personnes en Afrique subsaharienne. Les populations rurales sont les plus touchées.

Ce qui fait dire au président nigérien, Mahamadou Issoufou  que  «la chenille  légionnaire d’automne risque de compromettre toutes les politiques agricoles et l’Afrique continuera d’importer le riz d’Asie, le mais d’Amérique Latine et le sorgho d’Amérique du Nord pour nourrir sa population ». Des importations qui coûtent à l’Afrique déjàs « 50 milliards de dollars » chaque année.

Face à la situation, les 17 pays du Sahel et de l’Afrique de l’ouest affectés ont décidé de mutualiser les efforts pour la recherche de solutions à travers cette première conférence sous régionale.

Les rencontres ont permis d’échanger sur les expériences apprises des récentes invasions, dans les autres régions d’Afrique et dans le reste du monde, de connaître les résultats de recherches existantes sur les cas et de proposer des stratégies de mobilisation des ressources humaines, financières et techniques en vue d’une lutte efficace dans les Etats du sahel et de l’Afrique de l’Ouest.

Les participants ont appelé à bâtir une alliance solide autour d’un programme régional de lutte contre la chenille légionnaire d’automne et des nuisibles des plantes en fédérant les compétences et les ressources de chacun, partenaires techniques et financiers, Etats, secteur privé, et société civile.

Aussi l’objectif qu’ils se sont fixé est de réduire le taux d’infection par les nuisibles des plantes, notamment de la chenille de moitié et réduire la perte de production agricole liée à l’impact des nuisibles des plantes de 37% à 20% à l’horizon 2023.

Plusieurs recommandations  ont été formulées de ce fait et vont à l’endroit des Etats et des organisations de la sous-région telle l’opérationnalisation du fonds d’urgence phytosanitaire à travers un mécanisme de prélèvement  d’un pourcentage sur les exportations émanant des pays membres, accélérer la réglementation et l’harmonisation phytosanitaire, mener des actions de sensibilisation au cours de l’année internationale de la santé des plantes en 2020 et bien d’autres.

Les deux chefs d’Etats, quant à eux se sont engagés mutuellement dans le suivi et la mise en œuvre les conclusions issues de la conférence.

La conférence a mobilisé des chercheurs, des universitaires, partenaires techniques et financiers, une communauté d’experts venus des Etats membres de la commission inter-étatiques de la lutte contre la sécheresse au Sahel (CILSS) de la CEDEAO, de l’UEMO et la FAO pour fournir des conseils technique et politique à la lutte.

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