15-Octobre : Devoir de mémoire d’anciens CDR

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Plus de 30 ans après, la nostalgie de la révolution reste toujours présente. Pour un devoir de mémoire, un panel a lieu. Jean Hubert Bazié et des camarades militants et anciens membres du Comité de Défense de la Révolution (CDR) l’ont animé ce lundi 14 octobre 2019 à Ouagadougou.

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Les militants célèbrent les acquis de la révolution. En attendant de revenir sur les insuffisances, Jean-Hubert Bazié a indiqué qu’ils « ont voulu mettre l’accent sur les acquis pour que la jeune génération comprenne ce qui a été fait et ce qui a été laissé pour compte ». C’est donc un devoir de mémoire pour ces anciens CDR. « Il y a tellement de choses intéressantes que la révolution pourrait inspirer », a-t-il indiqué.

Pour lui, le niveau du Burkina Faso actuellement ressemble plutôt à celui d’il y a 30 ans. Il n’y a donc pas d’avancée à ses yeux. Nostalgie ou pas, ces anciens défenseurs de la révolution ont du mal à se défaire des combats du père de la révolution. « Le sacrifice du leader par rapport aux citoyens ordinaires. Le responsable doit être exemplaire. Nous devons mettre le citoyen au centre de toute initiative », a rappelé Jean-Hubert Bazié.

« Ceux qui ont pris le pouvoir ont renié la révolution »

Abordant le cas de l’ancien régime, Jean-Hubert Bazié a indiqué que celui-ci a menti pendant 30 ans. « Ceux qui ont pris le pouvoir ont renié la révolution », a-t-il martelé. Il a souligné que les propos tenus pour ternir l’image de Thomas Sankara sont des « mensonges ». L’homme politique a dénoncé toutes les tentatives pour renier ou faire disparaître l’image de Thomas Sankara.

« Je suis opposant mais je suis Burkinabè. J’ai toujours été opposant sous Blaise Compaoré. On a essayé de m’assassiner deux fois. Je l’ai tu parce que si Dieu vous aide, ce n’est pas la peine de l’exposer. Mais comme les tueurs sont dehors, je peux parler. Il y en a encore qui sont dedans et peuvent être opérationnels mais ce temps est passé. Aussi, il y a eu le temps des balles. Il y a eu un second temps qui est celui des poisons. Aujourd’hui, ceux qui le faisaient se révèlent et on est au courant de ce qu’ils faisaient et de ce qu’ils voulaient faire. Nous avons fait notre temps » (Jean-Hubert Bazié)

Les panélistes ont également abordé une autre question. Elle concerne l’intervention de Blaise Compaoré dans la vie politique du Burkina. Pour le président de l’Espoir, l’implication de l’ancien chef d’Etat dans l’arène politique est « scandaleuse ». « Quelqu’un qui a fui par les vertus de l’aide de la France va s’asseoir dans un pays voisin. Il prend la nationalité et il continue de mettre le doigt dans nos affaires. Qu’il profite de son ivoirieneté et qu’il nous laisse continuer à nous battre pour nos problèmes », a-t-il soulevé.

Ces anciens CDR préconisent alors une décolonisation des mentalités. Mais certains sont toujours radicaux sur l’impact du régime Compaoré sur la jeunesse et sur le Burkina Faso. « Tant que les mentalités ne seront pas décolonisées, il est inutile parce que même Dieu ne pourra rien faire », s’est insurgé un ancien CDR, Apollinaire Nanema.

Basile SAMA

Burkina 24

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