Coopération Burkina-Togo : Des mineurs remis aux autorités togolaises

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Le ministère de l’action sociale a remis des enfants aux autorités togolaises ce vendredi 8 novembre 2019. Au nombre de cinq, le plus âgé de ces enfants a 14 ans. Ils étaient employés comme manœuvres par une société de construction au Burkina Faso.

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C’est à la frontière entre les deux pays que les cinq enfants togolais ont été remis à leurs autorités. Des mineurs qui étaient venus au Burkina par un circuit clandestin selon les propos du directeur provincial de l’action sociale du Kadiogo, Compaoré Rahitaba Désiré. « Ce sont nos collègues du service social de Komki Ipala qui nous ont informés qu’ils ont intercepté des mineurs victimes de traite et de pires formes de travail des enfants », a-t-il déclaré.

Il indique que le ministère « a vérifié les informations » avant de procéder à la récupération des enfants. Au nombre de cinq dont des jumeaux, les enfants disent être  venus pour apprendre un métier. « Je suis venu chez mon frère et c’est de là-bas que j’ai commencé à  travailler dans un chantier. Il ne me paye pas », a témoigné l’un d’eux. Vu la situation de ces enfants, le ministère semblait déjà avoir la réponse.

« Conformément à la législation de notre pays, c’est à partir de 16 ans que l’enfant peut commencer à exercer un métier. Tout de suite, on ne voit pas les conséquences mais après, ça va les affecter. Et comme nous avons pour vocation et mission de les protéger, nous avons entrepris ces démarches et posé ces actes. Dans nos investigations et celles de la police, il y a un auteur qui a été arrêté et la procédure judiciaire est enclenchée. Il est aussi ressorti que l’entrepreneur est un Togolais qui a eu un marché et qui travaillait à Komki Ipala »

Compaoré Rahitaba Désiré

De l’autre côté de la frontière, ce sont des sentiments de joie et de remerciement à l’endroit du peuple burkinabè. « Nous remercions le Burkina Faso pour ce geste.  Tout ce monde qui est à la frontière, si vous les demandez, ils vous diront qu’ils sont togolais mais aussi burkinabè », a dit le secrétaire général de la préfecture de Cinkansé-Togo, Kambarime Lamboni. Des propos qui sonnent comme des indications du brassage réussi entre les deux peuples.

Et sur la suite à donner à ces évènements, le SG a indiqué que les enfants vont réintégrer l’école. Cependant, il a aussi rappelé la complexité de la lutte contre la traite des enfants. « En zone frontalière, il est toujours difficile. Quand vous les remettez aujourd’hui, le lendemain ils ressortent. On ne peut pas faire le gendarme derrière un enfant ou deux tous les jours. Où est-ce que nous allons trouver ces agents ? », a-t-il souligné.

Sur l’existence des mineurs burkinabè sur le territoire togolais, Kambarime Lamboni, sans donner plus de détails, estime qu’il en existe. Il a par ailleurs appelé au renforcement de la collaboration pour pouvoir bien lutter contre ce genre de fléau.

Basile SAMA

Burkina 24

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