Burkina : Le Projet Neer Tamba supervise ses réalisations dans le Nord

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Le projet de gestion participative des ressources naturelles et de développement rural du nord, centre nord, Neer-Tamba, a effectué une visite de supervision de ses réalisations le jeudi 14 novembre 2019 dans la région du Nord

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Le projet NEER-TAMBA ou projet de Gestion participative des ressources naturelles et du développement rural du Nord, du Centre-Nord et de l’Est est un projet né de la volonté de l’Etat burkinabè et du Fonds international de développement agricole (FIDA) pour lutter contre la pauvreté en milieu rural.

De vastes zones du Sahel se caractérisent par des précipitations très intenses qui donnent lieu à un ruissellement et une érosion généralisés. Face à cette situation, une série de mesures de lutte contre la dégradation des sols s’est avérée nécessaire. Le projet Neer Tamba a expérimenté les techniques, de cordons pierreux, demi-lunes, zaï, dans les régions du Nord du Burkina Faso.

En quoi consistent ces méthodes | La technique du zaï

Cette méthode consiste à creuser à intervalles réguliers des trous d’une trentaine de cm de profondeur que l’on remplit d’engrais. Cette méthode est utile sur les sols dégradés endurcis et non productifs, puisqu’elle a l’avantage de retenir l’eau de ruissellement et de rendre la terre fertile à nouveau.

Un sol dégradé en réparation par la méthode de cordons pierreux

La méthode des cordons pierreux

Cette technique est adaptée aux pentes faibles à moyennes sur un sol sablo-argileux ou gravillonnaire. Il s’agit de ralentir le ruissellement de l’eau pour limiter l’érosion et favoriser l’infiltration.
On dispose perpendiculairement à la pente des cailloux ou murets de pierre de 25cm de haut.

La méthode de demi-lune

Ce sont des cuvettes en demi-cercle de 2 à 6m de diamètre que l’on creuse sur des pentes faibles pour retenir l’eau. On dépose la terre de déblais sur le bord aval de ces cuvettes. Le côté aval du bourrelet ainsi constitué peut être renforcé avec des cailloux.

L’avantage de toutes ces méthodes est qu’en ajoutant de la fumure ou de l’engrais, la production de céréales et de fourrure, est augmentée et la fertilité des sols améliorée.

La sortie de terrain du 14 novembre, a permis aux acteurs du projet Neer Tamba de superviser leurs réalisations et écouter les bénéficiaires.

Méthode de Zai réussie à Tansé

Il est 8h45 quand une équipe du projet Neer Tamba et des journalistes arrivent à Arbolé, département et commune rurale du Burkina Faso, situé dans la province du Passoré et la région du Nord. Nous continuons à Tansé, village situé à 8 km de Arbolé. Ici, une infime partie de la population est sortie pour nous accueillir. Le motif de cette faible influence est la situation sécuritaire.

Dans cette partie, nous découvrons  un sol dégradé, en cours de réparation par les méthodes évoquées plus haut, précisément, celle des cordons pierreux. A côté de ce sol, un champ bien garni de sorgho, petit mil, signe que les méthodes appliquées ont porté fruits.

Un des bénéficiaires de ce projet Souleymane Sankara, nous raconte les bienfaits des méthodes qu’il a apprises aux côtés de cette ONG.

« Bien avant l’application des méthodes, on arrivait à peine à récolter 3 sacs de 100Kg. Depuis qu’on a reçu les formations sur la pratique des méthodes, on espère avoir 3 tonnes de céréales pour deux hectares », dit-il.

A la question de savoir, ce qu’il compte faire des céréales, Souleymane Sankara a assuré que cette récolte servira à la consommation de sa famille.

Quelques récoltes des habitants

Après Tansa, le cap est mis sur le site de Bokin, région du Passoré, précisément le village de Yargo. Dans ce village, le groupement Lagmtaba de 482 personnes dont 275 femmes, s’occupe d’un bas-fond aménagé pour la production du riz. Les femmes enlèvent les épis de riz et les hommes s’attèlent dans le battage ou l’égrenage.

Grâce à cette activité, la population arrive à assurer ses besoins, et même à épargner.

Après Yargo, direction, le village de Séguedin, commune de Bokin. C’est un groupement de femmes spécialisé dans la culture maraichère d’oignons, tomates et de choux qui opère là, sur une superficie d’un hectare, avec quatre puits d‘environ 7 m.

Les femmes  montrent leur satisfaction du projet. « Nous arrivons à améliorer notre alimentation avec ces cultures maraîchères, surtout à lutter contre la malnutrition que subissaient nos enfants », font-elles savoir.

« Le projet Neer Tamba a démarré en 2014 et finit en 2022. La visite terrain se déroule du 11 au 22 novembre. Une dizaine de forages maraichers existent, et des bas-fonds de plus de 1000 hectares ont déjà été réalisés dans l’année 2019 »,  détaille plus tard le coordonnateur du projet, Koudrègma Zongo.

Il laisse enfin entendre que le gouvernement a négocié leur intervention dans 4 autres régions que sont les Haut-Bassins, la Boucle du Mouhoun, les Cascades et la région du Sud-Ouest.

Irmine KINDA
Burkina24

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